Considérant cette action comme une « grave violation de la liberté d’expression », Press TV a annoncé samedi que la chaîne avait été rejetée de la plateforme satellite Galaxy 19 qui émettait ses informations aux Etats-Unis et au Canada. Cette action est un exemple des sanctions opérées par les Etats-Unis contre l’Iran. Le résultat en est que les gens de cette région ne verront pas les iraniens prendre le pouvoir sur les affaires du monde.  En ce moment, il y a un grand nombre d’influences diverses qui façonnent ce qui se passe au Moyen-Orient et en Syrie, des vues différentes en provenance de Russie et de Chine. Ce manque d' »opinion autre » implique que toute personne cherchant une compréhension plus large a un périmètre de visibilité réduit. La liberté d’information est un grand avantage pour tout groupe enclin à la démocratie. Et c’est un tort pour les réseaux câblés nord américain d’être tombé d’accord sur la fin du réseau d’informations en anglais de Press TV, sous couvert de contrôle gouvernemental.Lauren McCauley, journaliste titulaire chez Common Dream, informe que les nouvelles sanctions annoncées par le Ministère de l’Economie et des Finances cette semaine reviennent à black lister le réseau télévisuel public iranien, Radio-Télévision de la République Islamique d’Iran (IRIB), tout comme son directeur, Ezatollah Zarghami.

David S. Cohen, le sous-secrétaire au terrorisme et à l’intelligence financière explique qu’ “aussi longtemps que l’Iran continuera à refuser de prendre en compte les craintes de la communauté internationale au sujet de son programme nucléaire, les Etats-Unis imposeront des sanctions fortes contre le régime iranien.  » Ne voyant pas sa propre hypocrisie, il continue ainsi : « Nous ciblerons également ceux qui, en Iran, sont responsables de non respect des droits de l’homme, et particulièrement ceux qui retirent au peuple iranien ses libertés fondamentales d’expressions, de rassemblement et de discours. »

Intelsat, la société de Luxembourg qui possède Galaxy 19, n’a pas souhaité commenter cette décision, indique Al Jazeera.

En octobre, Eutelsat, l’un des plus grands fournisseurs de satellite en Europe basé à Paris, a coupé les émissions des télévision et radio publiques iraniennes,  conformément aux sanctions plus fortes de l’Union Européenne envers la République Islamiste. Cette décision d’Eutelsat a touché 19 chaînes fournies par IRIB, Press TV y compris.

En janvier, le gouvernement espagnol a également exigé de la chaîne Hispan, la chaîne hispanophone affiliée à Press TV, qu’elle arrête d’émettre sur la plateforme satellite Hotbird.

Ce sont des actes de mauvais présage en ces temps où une plus large communication des opinions de pays tels que l’Iran sont nécessaires. L’isolation est quelque chose de dangereux.

Traduction de l’anglais : Frédérique Drouet