Journaliste et défenseur des droits de l’homme, il était connu comme porte-parole de Kukulcán (http://kukulcanhn.blogspot.fr/), organisation de défense des droits des minorités lesbienne, gay, bisexuelle et transsexuelle (LGBT). Il briguait depuis peu l’investiture comme candidat à la députation, dans le cadre des prochaines primaires, prévues en novembre prochain, du parti Libre, bras politique du Front national de résistance populaire, créé par l’ancien président Manuel Zelaya, renversé par le coup d’État du 28 juin 2009.

“Par ses engagements et ses activités, Erick Martínez représentait une cible désignée pour les prédateurs des droits de l’homme et du pluralisme, alors que le pays compte désormais 27 journalistes tués en une décennie, dont 20 durant la période consécutive au coup d’État. Le cas d’Erick Martínez n’est pas sans rappeler celui d’un autre journaliste et activiste gay, Walter Tróchez (http://fr.rsf.org/honduras-assassinat-d-un-defenseur-des-16-12-2009,35350.html), dont l’assassinat, en décembre 2009, reste à ce jour impuni. A qui sera confié l’enquête ? Quand débutera-t-elle ? Les combats portés par Erick Martínez feront-ils l’objet d’un nécessaire débat au sein de la société hondurienne ? A travers cette nouvelle victime, ce n’est pas seulement une profession mais l’ensemble des citoyens engagés dans la défense des libertés fondamentales qui est atteint (http://fr.rsf.org/honduras-la-defenseure-des-droits-de-l-27-04-2012,42389.html)”, a déclaré Reporters sans frontières.

Rappelant ses demandes formulées lors de la réintégration du Honduras à l’Organisation des États américains (OEA) (http://fr.rsf.org/honduras-inquietude-sur-l-avenir-des-07-06-2011,40407.html), Reporters sans frontières continue de soutenir le principe d’une mission d’enquête internationale pour faire la lumière sur les violations des droits de l’homme les plus graves commises ces dernières années, dont celle-ci”, a ajouté l’organisation.

Reporters sans frontières a également eu connaissance de l’enlèvement par des hommes armés, dans la matinée du 9 mai à Tegucigalpa, du journaliste et coordinateur de la radio HRN Alfredo Villatoro, alors qu’il se rendait au travail. L’organisation espère que les opérations engagées pour localiser le collègue permettront de le retrouver rapidement sain et sauf.