«Si ces pratiques nous valent des poursuites pénales (…), nous ferons face à ces poursuites», a déclaré l’un des deux porte-parole de la CLASSE (Coalition Large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante), Gabriel Nadeau-Dubois, lors d’une conférence de presse au parc Émilie-Gamelin, accompagné de sa collègue Jeanne Reynolds.

C’est dans le parc Émilie-Gamelin situé aux abord de l’Université du Québec à Montréal que débutent et se terminent la plupart des manifestations étudiantes à Montréal.

La CLASSE a rappelé que la loi est contestée par plusieurs experts, juristes, éditorialistes et autres citoyens. Les étudiants estiment comme les experts, les éditorialistes, les organisations de la société civile et les citoyens qu’il s’agit d’une attaque directe à la liberté d’expression et au droit de manifestation.

«L’inaction est synonyme de complicité. Se soumettre à cette loi, c’est l’accepter. Accepter cette loi, c’est sanctionner son contenu», a déclaré Jeanne Reynolds.

Les deux porte-parole déclare qu’ils refusent de se soumettre «à la peur et à l’intimidation».

La CLASSE s’est jointe aux autres fédérations étudiantes pour contester la loi spéciale devant les tribunaux.

D’ici quelques jours, les associations étudiantes affiliées à la CLASSE voteront sur la reconduction de la grève pour l’été.

M. Nadeau-Dubois a également invité l’ensemble des citoyens à se présenter le 22 mai à 14h à la place des Festivals, à Montréal, pour une grande manifestation incluant plusieurs organisations de la société civile, les syndicats, les professeurs, les parents et les travailleurs.

Jeanne Reynolds co-porte parole de la CLASSE a indiqué lundi que l’association sera solidaire avec toutes les personnes poursuivies en vertu de la nouvelle loi spéciale du gouvernement Charest.

«Nous assistons à un face-à-face historique entre le gouvernement et la jeunesse. En se soumettant, nous reconnaissons l’efficacité de sa répression, et le gouvernement gagne. S’il gagne une fois, il refera le coup assurément», a lancé Jeanne Reynolds.

«Des milliers de citoyens et citoyennes ont manifesté leur intention de défier la loi, mais aucune association n’avait eu le courage de parler en leur nom jusqu’à présent», a déclaré le coporte-parole Gabriel Nadeau-Dubois, ajoutant que la CLASSE va à partir de maintenant endosserait ce rôle.

Il a précisé qu’il appelait les étudiants à éviter la confrontation violente ou au vandalisme, mais bien à continuer de manifester en vertu des droits garantis par les chartes
«Ce n’est pas avec une loi spéciale qu’on tuera la mobilisation citoyenne», a-t-il tenu à rappeler.

Un nouveau site appelle à la désobéissance civile.
La CLASSE a mise en ligne un site Internet pour permettre aux citoyens et militants d’affirmer publiquement leur désir de désobéir à la loi spéciale.

http://www.arretezmoiquelquun.com/