Au Québec, Anne Farell, cheville ouvrière de ce vaste programme, nous alerte :

«Les enfants nord-américains grandissent dans une culture qui propose des modèles d’adultes violents. À douze ans, un enfant nord-américain aura été témoin d’au moins 18,000 meurtres à la télévision (Sadovink, cookson, & Semel 2001, p.131). Un rapport récent de l’organisation mondiale de la santé (OMS) présente des données compilées provenant de 35 pays. Le rapport souligne qu’au moins 40 % des jeunes de moins de 13 ans ont subi ou ont fait subir à d’autres des actes ou des gestes violents. De plus, il indique que 90 % des jeunes de moins de 13 ans ont été témoins d’un acte de harcèlement, d’une agression ou d’une bataille à l’école.»

Au Québec mais aussi dans de nombreux autres pays, la situation est préoccupante.

Mère d’un petit garçon et engagée pour la non-violence depuis toujours, c’est tout naturellement qu’Anne a invité les écoles à entrer dans la Marche Mondiale en sensibilisant les parents, les élèves et les enseignants au thème de la non-violence. En 2011 également, une nouvelle course à pied fut organisée et remporta le même succès.

«Selon l’Unesco», précise-t-elle «le sport est un outil puissant de renforcement des liens et des réseaux sociaux, et de promotion des idéaux de la paix, la fraternité et la solidarité.»

Du sport, oui, mais pas uniquement !
Pour une véritable culture de la non-violence, des cahiers d’activités de gymnastique psycho-physique et d’auto-connaissance complètent et approfondissent alors les pratiques du sport. Deux attitudes essentielles représentent la base de ces activités d’apprentissage : «résister à la violence en toi et en dehors de toi» et « traiter les autres comme tu voudrais être traité».
Pour structurer et encadrer ces programme au sein des écoles, le modèle des «Conseils Permanents de la Non-Violence» déjà mis en place depuis de longues années en Argentine, Pérou et Brésil est étudié et choisi pour le futur, avec l’aide de protagonistes humanistes de Belgique, France et Amérique latine.

Lors de la présentation ce dimanche 4 mars à Gatineau, le public a manifesté son approbation chaleureuse et ses encouragements pour ce projet plein de futur.