La place de grève est en Arabie Saoudite. Place où le châtiment appartient aux temps immémoriaux de la barbarie que l’on croyait à jamais révolus.La scène de mise à mort, insoutenable, se passe encore de nos jours, loin des regards occidentaux, pendant que les gouvernements alliés au wahhabisme d’Etat préfèrent fermer les yeux…

Encore aujourd’hui,trois cents ans après les procès de Salem, au 21ème siècle, on condamne toujours à mort pour sorcellerie. La religion se permet de tuer une personne en utilisant la sorcellerie comme chef d’accusation archaïque.

Un des nombreux cas est celui d’Ali Sibat, un médium de la télévision libanaise condamné à mort pour sorcellerie en Arabie Saoudite. Il fait partie des nombreuses personnes qui seraient arrêtées chaque année en Arabie Saoudite sur des accusations de sorcellerie, de magie noire ou de voyance, pratiques considérées comme relevant du polythéisme par le gouvernement saoudien. La contradiction est que la législation de ce pays, fondée sur la loi coranique, ne donne pas de définition précise de la sorcellerie.

La religion a-t-elle peur de perdre son pouvoir en tant que religion unique peut-être ?

C’est grâce à l’intervention d’Amnesty International et de différents recours qu’Ali Sibat a vu sa décapitation reportée le 2 avril 2010.
Amnesty international a appelé le roi d’Arabie Ssaoudite pour empêcher l’exécution du ressortissant libanais dont la condamnation à mort pour « sorcellerie » avait été confirmée par le tribunal de Médine. Les juges ont déclaré qu’il méritait ce châtiment parce qu’il avait pratiqué la « sorcellerie » en public pendant plusieurs années, devant des millions de téléspectateurs, et que cela « faisait de lui un infidèle ».

Or il est bien connu que la sorcellerie ou magie blanche ou Alchimie est à l’origine de la médecine actuelle dans notre société occidentale, surtout pour ses bienfaits guérisseurs ou de prévoyance.

Malheureusement, cela n’a pas été le cas pour notre victime, Amina Bent Abdelhalim Nassar, femme saoudienne âgée d’une soixantaine d’années, qui a été mise à mort pour « pratique de la sorcellerie ». Arrêtée en 2009, ce lundi, elle a été cruellement décapitée, dans la province de Jawf, enclavée en Arabie Saoudite, à la frontière de l’Irak et de la Jordanie. Selon les informations transmises par l’agence Spa, qui se réfère aux déclarations du Ministère saoudien de l’Intérieur.

Malgré les efforts d’Amnesty International qui ne cesse de dénoncer ces pratiques, le nombre des exécutions en Arabie reste toujours important, puisqu’on compte 41 exécutions au cours des deux dernières années, alors qu’il se chiffrait à 102 (en 2008) et 67 (en 2009).

C’est la 73ème personne suppliciée depuis janvier dans le  » royaume du Moyen – « Age », dont l’archaïsme ne heurte nullement les grands principes humanitaires de nos démocraties, expertes dans l’art de se voiler la face au nom de la realpolitik.

La législation saoudienne ne donne pas de définition du crime de « sorcellerie » et cette qualification est utilisée pour sanctionner des personnes n’ayant fait qu’exercer de manière légitime leurs droits fondamentaux, notamment les droits à la liberté de pensée, de conscience, de religion, de conviction et d’expression.

Jusqu’ à quand ces gouvernements vont-ils justifier ces massacres pour empêcher l’ humanité d’évoluer librement et honnêtement vers un univers différent et plus altruiste ?

Au-delà du côté inhumain, c’était notre allusion au pays …qui se dit le plus … luxueux,… mais qui protège de « vrais » sorciers ou « sorcières » au pouvoir.