Cet idéal recherche une vision d’ouverture sur les concepts de
la communauté, d’un retour à l’environnement, d’une valorisation locale des matières
premières, des individus et des produits conçus. Durant une semaine, on y parlera entre
autre de l’économie sociale autochtone, des femmes au sein de cette grande entreprise,
de la gestion environnementale, de l’accès au marché des produits de l’économie sociale
et solidaire, de la notion de la communauté à travers cette économie, de cette nouvelle
approche inclusive se voulant défenderesse des populations si longtemps exluses de
l’économie, des marchés internationaux et parfois même du monde.

Ce forum est un premier pas vers le changement, l’adoption de nouvelles règlementations,
lois, approches de travail et vision d’une économie mondiale qui accepte la *« différence
égalitaire »* comme le souligne très bien Madame Carole Lesvesque, Professeure à l’Institut
national de recherche scientifique. Une différence qui met sur un même pied les cultures,
les religions et les opinions. Puisqu’accepter la seule différence est parfois encore teinté de
subjectivité.

Le FIESS donne la parole à plus de 70 pays qui se relieront afin de converser, de débattre
et de promouvoir ce nouveau mode de pensée qui devient un acteur planétaire pour le
changement de la condition humaine au XXIe siècle.

Dans le cadre de ma visite, j’ai pu assister en particulier au Pré-Forum sur l’économie
sociale autochtone Anicinape Kicikan qui se veut une opportunité de rassembler et de
mobiliser les acteurs autochtones autour des enjeux et des défis du développement d’une
économie sociale autochtone au Québec, au Canada et dans les Amériques. Plusieurs
conférenciers discutèrent en table ronde des initiatives en économie sociale autochtone, du
développement et de l’opportunité de créer des partenariats extérieurs et de la possibilité
d’influencer les orientations politiques publiques.

De nombreux acteurs importants venus du Québec et des réserves autochtones sur le
territoire canadien étaient présentes pour nous présenter les conséquences positives
d’une économie auto-gérée par le peuple, des coopératives communautaires et d’une roue
économique permettant l’alimentation du peuple par ses propres efforts.

• Les Grandes Nations travaillent au sein de l’économie sociale autochtone dans une
perspective de rapprochement où l’objectif est de « travailler pour l’essor collectif
sans que personne ne soit laissé pour compte ». Notre Coopérative détenant plus de
8100 membres sur une population de 12000 individus a redistribué en ristournes
l’an passé près de 10 millions de dollards aux membres.

-Chhoan Sokchiveneath, directeur principal du développement économique de la
Fédération des Coopératives du Nouveau-Québec.
• Le Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or permet une foule de service à sa
communauté. Entre autre, l’hébergement communautaire, un service d’alimentation
à prix modique, des boutiques d’arts et d’artisanats autochtones, des Centre à
la Petite Enfance (CPE) et de multiples organismes travaillant avec les jeunes et
l’insertion en milieu professionnel.

–Dominique Parent-Manseau, directrice du secteur du Développement économique
communautaire au Centre d’amitié autochtone de Val-d’Or.

Et des points de vue extérieurs furent même grandement apprécié comme celui du
Secrétaire mexicain du peuple et de la culture indigène, Jaime Alberto Trejo de la Cruz.

• L’importance d’une économie sociale autochtone est de promouvoir la protection
de la diversité écologique et par se faire, la structure alimentaire de la région et
la médecine traditionnelle, tout deux éléments nécessitant l’apport de plantes
coutumière pour les peuples indigènes. Le peuple mexicain veut trouver l’équilibre
entre l’introduction des techniques et des mentalités indigènes traditionnelles dans
un système d’économie actuel.

Le FIESS est donc l’opportunité de prendre le pouls de l’évolution internationale de
l’économie sociale et solidaire par le biais de conférences et d’ateliers animés par des
représentants de tous les continents. Organisée par le Chantier de l’économie sociale
en collaboration avec le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal, ce coloc
multidisciplinaire est une avancé dans l’univers économique où chacun revendique l’égalité
pour une cohexistence plus humaine et respectable de ses droits et libertés individuels,
mais surtout, collectifs.