Pressenza Madrid, 05/09/11 L’objectif est d’exiger plusieurs choses : une économie au service des gens, la régulation des marchés financiers, la limitation de leur influence sur la vie politique, la création d’une Banque Publique et un partage juste et équitable des richesses. Rien de moins et ici même, à Wall Street, au cœur de l’économie capitaliste. Il y a peu, pour moins que cela, ils eurent été envoyés en prison à coups de bâtons, se faisant traiter de «communistes» …

Ici, en Espagne, la situation n’est pas «différente» ; nous appelons la population à se rassembler devant la Bourse de Madrid ce 17 Septembre, journée internationale où l’on parlera de ceux qui ont coulé l’économie, portant gravement atteinte à tous et qui aujourd’hui nous ferment notre futur en exigeant de fortes coupes budgétaires au niveau social . Coupes budgétaires qui ralentissent sévèrement la reprise économique, et qui condamnent aussi la plupart des citoyens à des établissements scolaires et un système éducatif lamentables, des hôpitaux sans moyens, des pensions encore plus basses pour les personnes âgées, conditionnant ainsi l’avenir déjà très compromis des générations à venir.

Précisons aussi la double motivation pour que cette importante manifestation ait lieu ce samedi : d’une part, accompagner les activistes aux Etats-Unis qui commencent à camper ce jour-là et d’autre part parce qu’il est très important d’être le plus grand nombre possible de participants étant donné l’énorme importance du thème. Ce jour-là se tiendra un forum avec conférences et débats pas seulement pour présenter la dénonciation, mais aussi avoir un aperçu de toutes les alternatives possibles face à cette situation.

Cela me rappelle des années plus tôt, lorsque nous, humanistes madrilènes voulions faire la même chose : manifester devant la sacro-sainte bourse de Madrid. Nous sommes allés la visiter, nous y sommes entrés et avons senti cette atmosphère de silence, presque comme dans une cathédrale (celle de la finance bien sûr), mais nous n’étions pas autorisés à tenter quoi que ce soit. Face à la possibilité d’une dure répression policière nous avons alors différé notre tentative. Maintenant cela semble le moment opportun. Nous serons bien présents.