C’est en Nouvelle Calédonie que cette militante-écrivain s’est retrouvée chargée de responsabilités multiples. Sa réponse délibérément double quant au titre de l’un de ses du vol (vol de « piller » et vol de « envol ») a ouvert la voie à une discussion existentielle.

Lorsqu’on lui parle des évènements qui bouleversent l’actualité, elle nous pose la question :
« quelle est la place de l’être humain avec tout ce qui se passe aujourd’hui dans le monde ? »
« Les catastrophes naturelles et leurs conséquences, » souligne-t-elle, « le soulèvement des peuples… tout cela montre clairement que nous sommes tous liés. Par exemple, pour revenir demain dans mon pays, je ne peux plus survoler le Japon mais je dois passer par la Corée. Je n’avais pas prévu de faire escale à Séoul ! Et nous verrons bien demain ! » ajoute-t-elle, philosophe.

Pour construire une culture de la non-violence, elle partirait avant tout de la base. « Ce qui est important c’est la médiation à la base. ». Elle le confirme par expérience : « Dans le gouvernement, nous formons les gens à la médiation pour régler les conflits, faire régner la paix grâce au dialogue, c’est très important. Pour cela, il faut former les gens. Chez nous, nous parlons de « consensus à l’océadienne » : on laisse nos choses à l’extérieur de la case (la maison commune) et on parle. »

Pour Pressenza, elle offre avec générosité la devise de son pays :
« Terre de parole = terre de partage. »