Cette annonce a été accueillie partout dans le pays par des cris de joie et des célébrations dès l’annonce de la démission du chef d’Etat à 6h00 de l’après midi.

Le départ de Moubarak intervient une semaine après la grande manifestation dite du *« Vendredi du Départ »* qui avait alors rassembler 2 millions de personnes. Ce jour-là, le chef de l’Etat avait été évacué par hélicoptère du palais présidentiel, alors entouré par des milliers de manifestants en colère d’apprendre lors de son discours de mercredi soir que Moubarak ne se décidait pas à quitter le pouvoir.

Ces trois semaines de protestations, les plus importantes qu’aient connu le pays depuis 1970 ont fait plus de 300 morts selon Human Rights Watch. Encouragés par l’exemple tunisien, les manifestants exigeaient la fin de ce régime de plus de 30 ans, un gouvernement sclérosé par la corruption, aux inégalités où militaires et forces de police jouissaient de privilèges sans limite. Le tout dans un pays plongé dans un Etat d’urgence qui ne semblait jamais prendre fin.

Quelques instants après l’annonce de la démission de Moubarak, des activistes et des partisans de Mohammed al Baradei ont convergé vers la place Tahrir sous les cris de *« Tout le peuple est dans la rue »*, *«C’était le seul moyen pour que le régime tombe »*,*« Le pouvoir du peuple ne peut pas être brisé »*, *« Le pouvoir est au peuple»*.