Lancement de la campagne ’Mon quartier hors TAFTA et CETA’ : la mobilisation contre les traités transatlantiques s’étend au cœur des territoires.

Les négociations du TAFTA se poursuivaient la semaine dernière à Bruxelles et l’Union européenne cherche à accélérer au maximum l’application de l’accord avec le Canada (CETA), sans attendre la consultation des parlements nationaux.
Mais 62 % des Français souhaitent que la France mette fin aux négociations de ces deux traités transatlantiques, et 81 % des personnes interrogées estiment qu’ils remettent en cause les normes protégeant la santé, la qualité de l’alimentation et l’environnement [2]. Les élus locaux sont également convaincus du danger de ces deux accords pour l’emploi, la santé, et la démocratie [3].

C’est pourquoi en prolongation de l’engagement de citoyens toujours plus nombreux, artistes, producteurs, des acteurs économiques et culturels locaux s’engagent pour exprimer leur refus de ces traités.

Dès aujourd’hui, boutiques, bars, restaurants, bibliothèques, librairies, cinémas, festivals, maisons de quartiers, universités, entreprises locales, AMAP… sont invitées à se déclarer « Hors TAFTA » et « Hors CETA ». Les 150 collectifs locaux Stop TAFTA leur proposeront les macarons et les affiches ci dessous, et les inciteront à faire connaître les implications potentielles des traités transatlantiques auprès de leurs consommateurs, clients, usagers par l’intermédiaire de ces visuels, d’outils pédagogiques et d’événements (débats, forums…).

L’objectif : alerter les citoyens sur les conséquences immédiates de ces traités dans leurs vies et activités quotidiennes, et montrer l’engagement des acteurs économiques, sociaux et culturels locaux contre TAFTA et CETA.

Contact
Jean Michel Coulomd, 06 88 64 26 83

Notes

[1] La carte interactive des nouveaux lieux et commerces hors TAFTA et CETA à retrouver sur : www.monquartier-horstafta.org

[2] http://harris-interactive.fr/opinion_polls/les-francais-et-les-accords-de-libre-echange-transatlantiques/

[3] https://www.ttip-free-zones.eu/

 

Ma culture hors TAFTA et CETA !
Fred Vasseur, Maison de la Presse à Châteaulin, Finistère
« Sans qu’il n’y ait aucun contrôle démocratique, le traité entend supprimer les protections douanières et redéfinir toutes les normes et les règles régissant les échanges entre les deux continents. (…). Les conditions de travail vont se dégrader vers le moins-disant ; les aides publiques à la santé, à l’éducation ou à la culture seront attaquables… »
Réseau Fédélima, Fédération des lieux de musiques actuelles
Christan Lever, Le Livre Phare, Librairie à Concarneau
Librairie du Labyrinthe, Amiens

Mon assiette hors TAFTA et CETA !
Réseau de magasins d’alimentation Biocoop
Réseau national AMAP, Association pour le maintien d’une agriculture paysanne
Restaurant Ah ! La Belle Histoire à Concarneau dans le Finistère
Michel Kerangueven, éleveur à Pont-de-Buis et vente directe de produits agricoles bio sur les marchés bretons.
La Théière Flottante, Maison de thés et cafés à Crest dans la Drome
Boulanger Françoise et Alain Bourgeois, Amiens

Mon entreprise hors TAFTA et CETA
La NEF, Banque éthique, dans toute la France
Patrick Boulet, Passion image & son, à Plozevet dans le Finistère
« Comme beaucoup de personnes, pour cause de travail et d’occupations diverses, bien qu’impliqué au niveau associatif, je n’avais pas eu le temps d’étudier en profondeur ce sujet, qui peut paraître un peu lointain sur le fait d’être concerné directement ou pas.
Cela revient à confier les clés du pouvoir aux grandes entreprises les plus riches, qui pourraient faire condamner, par des tribunaux d’exception privés sans vrais juges, les Etats qui refuseraient de se plier à leurs exigences, ou qui refuseraient, par exemple, qu’un service public soit privatisé (…), ou la fracturation hydraulique pour l’extraction des gaz et pétroles de schiste (..), et ce, sans appel possible. Tout le monde sera touché sans exception car les règles sanitaires, sociales, environnementales, de l’emploi et commerciales vont être tirées vers le plus bas, à tous les niveaux, si ce traité est appliqué (…). »
Laboratoire Philippe Guilvard, Montreuil

Visuels de la campagne

L’article original est accessible ici