Par David Loor

Depuis la révélation en juin des documents confidentiels à propos du programme d’espionnage PRISM réalisé par les États-Unis, qui permet à la NSA (National Security Agency) d’accéder de manière directe aux serveurs des plus grandes entreprises d’Internet (Google, Facebook, Apple, Microsoft, Yahoo, entre autres), les utilisateurs continuent d’utiliser les services et logiciel fournis par les entreprises mentionnées sans prendre de mesure afin d’éviter que leur information soit espionnée.

Cependant, existe-il des alternatives qui permettent aux citoyens d’éviter que l’on accède à leur information et communications sur Internet ? La réponse est clairement oui. Les mesures qui doivent être prises sont : utiliser un logiciel libre et chiffrer notre information.

Logiciel libre

La première mesure consiste à changer le logiciel que nous utilisons sur nos ordinateurs, téléphones et tablettes par un logiciel libre. Via le logiciel libre, qui permet aux utilisateurs « d’exécuter, de copier, de distribuer, d’étudier, de changer et de modifier le logiciel », on a la certitude que le logiciel fait ce qu’on attend de lui, sans trucages.

Après qu’Edward Snowden, ex-technicien de la CIA, révéla que Microsoft et Apple sont deux des entreprises qui collaborent avec la NSA, qui garantit que leurs systèmes d’exploitation « Windows » et « OS X », n’ont pas de backdoors (moyens détournés) permettant aux agences d’espionnage d’accéder à distance à nos machines et fouiner dans nos fichiers que nous croyions privés ?

Ou encore, comment les gouvernements peuvent-ils s’assurer que le contenu des documents « confidentiels » rédigés via Microsoft Office n’est pas espionné sans que cela ne soulève le moindre soupçon ?

Avec le logiciel libre, les possibilités de backdoors sont réduites car le code source se libère pour que tout intéressé avec les connaissances nécessaires puisse étudier et analyser son fonctionnement, et de fait, détecter des menaces de sécurité potentielles qui puissent compromettre la privacité des utilisateurs.

Avec un logiciel privé, les seuls qui ont l’accès au code source sont les entreprises qui développent le produit. Et de nouveau la question : qui garantit que des produits comme Windows, OS X, iOS et Office, parmi les plus utilisés au monde, n’aient pas de backdoors qui permettent aux gouvernements ou agences d’espionnage l’accès à notre information? Les seuls qui connaissent la réponse sont les fabricants, les mêmes fabricants que nous savons à présent collaborent avec la NSA dans l’espionnage des utilisateurs.

Le concept « libre » qui fait référence au logiciel, n’est pas lié au prix de celui-ci, mais se rapporte plutôt à la liberté dont les utilisateurs disposent.

Ainsi, le changement de logiciel n’est pas seulement une mesure nécessaire pour sauvegarder la confidentialité de notre information, mais aussi urgente.

L’infographie suivante (en espagnol) illustre certaines des options qui existent au niveau du logiciel libre par rapport au logiciel privé que nous utilisons quotidiennement.

 

Source : http://www.andes.info.ec/fr/seguridad/logiciel-libre-et-cryptographie-des-allies-pour-eviter-detre-espionnes-sur-internet.html