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Le défi du système économique envahissant (et défaillant) qui a commencé lors d’une discussion des manifestations du mouvement Occupy/Indignés s’est profondément ancré dans certaines universités, notamment parmi les étudiants en économie, mais pas seulement. Peu de temps après qu’Occupy s’est installé dans le Parc Zuccotti, plusieurs universités américaines ont organisé des débats quant aux propositions du nouveau mouvement dans certains cours. C’est le cas de l’Université de New York qui propose : « Cultures et Économies. Pourquoi Occupy Wall Street ? L’Histoire et la Politique des Dettes et Finances » enseigné par le professeur Lisa Duggan. D’autres ont pris le relais.

« Des étudiants de l’Université d’Harvard sont sortis d’un cours d’économie et ont écrit une lettre ouverte au Professeur N. Gregory Mankiw, exprimant leur colère quant au curriculum conservativement faussé et au rôle d’Harvard dans l’actuelle crise économique.

Le 2 novembre, les étudiants manifestants sont sortis d’un cours d’introduction à l’économie pour aller participer à une marche organisée par Occupy et exprimer leur soutien au ‘National Day of Action’ qui a eu lieu le 24 novembre. La semaine dernière (20 octobre, ndlt), quelque 70 étudiants d’Harvard ont quitté le cours de M. Mankiw pour protester contre ce qu’ils percevaient comme un penchant pour les politiques économiques de droite, en particulier en ce qui concerne la promotion du capitalisme à tout va et une réticence évidente à discuter des limites du capitalisme ».  International Business Times.

À ce jour, outre-Atlantique, « Les étudiants en économie ont pour objectif de détruire le programme de marché libre : les étudiants en licence de l’Université de Manchester proposent que les enseignements orthodoxes soient révisés pour  que des théories alternatives soient adoptées… Les étudiants de premier cycle en économie de l’Université de Manchester ont créé la Post-Crash Economics Society (Association pour une Economie post-krash) qui, ils l’espèrent, sera copiée par d’autres universités du pays » The Guardian.

Critical Thinking rapporte que « Depuis trop longtemps, le discours académique, particulièrement en matière d’économie, a été dominé et façonné par des pouvoirs ayant des intérêts directs dans le status quo, mais depuis les récentes crises bancaires et économiques de 2008, de plus en plus de gens reconnaissent les défauts des recommandations appliquées à l’économie mondiale. En juin 2013, Rethinking Economics a tenu une conférence de trois jours au Birkbeck College et à la London School of Economics, rassemblant des universitaires et des étudiants de tout le Royaume-Uni et du monde entier, pour réfléchir à des idées alternatives.

Alors que Pressenza couvre d’ores et déjà de nouvelles alternatives économiques nous espérons continuer à communiquer de telles propositions, nouvelles et excitantes, venant principalement de ces jeunes initiatives.

Traduction de l’anglais : Marion Grandin