Alors que la Flottille Mondiale Sumud (50 bateaux, 44 nations) se prépare à mettre le cap sur Gaza, les grands médias occidentaux restent totalement silencieux sur son existence. Leur silence en dit long, car ils ont reçu l’ordre de ne pas mentionner cet événement majeur.
Le monde est témoin de toutes les atrocités qui se déroulent à Gaza. Je n’ai pas besoin d’entrer dans les détails ici, car tout le monde a désormais une connaissance et une image suffisantes de ce qui s’y passe.
Alors que partout dans le monde, des rassemblements importants continuent d’avoir lieu pour soutenir la population palestinienne (à Gaza et en Cisjordanie) et condamner la violence extrémiste du gouvernement israélien à l’encontre des hommes, des femmes et des enfants, les gouvernements européens et la Commission européenne sont incapables de prononcer une condamnation significative de ce que l’État israélien fait depuis le 7 octobre 2023 à la population de Gaza. Tout le monde peut voir qu’un génocide est en cours, non seulement par des bombardements constants, mais aussi en affamant la population et en bombardant les hôpitaux encore debout. Au moment même où j’écris cet article, des femmes, des hommes et des enfants meurent.
Les images qui nous parviennent grâce aux journalistes locaux, de plus en plus rares (l’armée israélienne en a déjà tué environ 200), choquent notre conscience en raison des terribles souffrances de la population de Gaza qui nous sont montrées. Est-ce vraiment en train de se passer en 2025 ? Aujourd’hui, personne ne peut dire « wir haben es nicht gewusst », ‘nous ne savions pas’, comme c’était le cas à l’époque de l’Holocauste. Aujourd’hui, nous sommes tous témoins de cet incroyable crime contre l’humanité, car il ne peut être caché. Et la conscience de millions de personnes, jeunes et moins jeunes, y réagit ouvertement et avec indignation. Sans violence, mais avec indignation.
Les instances politiques occidentales, européennes et états-uniennes, ont tenté d’endiguer la vague de soutien à la population palestinienne en intimidant les universités et, plus généralement, les manifestants.
Mais aujourd’hui, cette réaction collective ne peut plus être contenue. Au contraire. Face à la pression croissante, plusieurs gouvernements et parlements européens se voient contraints de prendre certaines mesures contre le gouvernement israélien (des mesures assez faibles, soit dit en passant) car leur crédibilité morale est en jeu.
Dans ce contexte, nos médias grand public diffusent une vidéo dans laquelle une Israélienne, Daniella Weiss, également connue comme la marraine du mouvement des colons pour la colonisation de toute la Cisjordanie, explique comment Gaza sera transformée en une région high-tech et touristique, avec des trains, des autoroutes et des stations balnéaires, pour accueillir les Juifs israéliens. Et tous les Palestiniens (qu’elle appelle « Arabes ») qui y vivent devront partir. Beaucoup ont dû la voir et écouter ses propos, sur la BBC, CNN et d’autres chaînes. Et il est certain que tous nos gouvernements occidentaux connaissent ses plans et ceux de Trump pour Gaza.
Les sionistes israéliens ne s’arrêteront pas tant qu’ils n’auront pas obtenu toutes les terres qu’ils veulent et chassé tous les Palestiniens de leurs terres ancestrales.
Il a fallu 77 ans pour comprendre quel était le plan des sionistes depuis 1948, lorsqu’ils ont chassé 750 000 Palestiniens de leurs terres pour les reléguer dans cette petite bande de terre sur la côte appelée Gaza. Déjà à l’époque, leurs intentions étaient claires. Mais la propagande qui a suivi l’Holocauste en faveur d’un État pour les Juifs appelé Israël a masqué leurs intentions violentes. Et toute l’Europe s’est sentie obligée de le soutenir au lendemain de l’Holocauste. Les médias n’étaient pas comme aujourd’hui et les réseaux sociaux n’existaient pas. Ainsi, au moins jusqu’à l’apparition des réseaux sociaux (en fait assez récente), le discours et la propagande émanant d’Israël, gouverné par les sionistes, étaient les seules informations dont disposaient les citoyens occidentaux.
Les sionistes ont incité de nombreux survivants traumatisés de l’Holocauste européen à venir en Israël, car ils avaient besoin que la population juive augmente. Ils ont également incité de nombreux Juifs vivant dans
les communautés juives de Bagdad à venir en Israël. La plupart de ces Juifs ne voulaient pas venir, ayant vécu dans la paix et la prospérité pendant de nombreuses générations. Mais les activités sionistes en Irak ont créé des tensions entre la communauté juive et le reste de la population, y compris le gouvernement irakien, ce qui a entraîné des violences à leur encontre. Finalement, entre 1950 et 1951, environ 123 000 d’entre eux ont émigré en Israël. Ils ont été installés dans le nord, à Haïfa, dans des camps de réfugiés dans des conditions terribles et sont encore aujourd’hui considérés comme des Juifs de seconde zone par les Juifs ashkénazes. Ils ont été victimes de discrimination, y compris sur le plan économique. [1]
Les sionistes avaient besoin de population. Ils ne sont pas intéressés par l’égalité de traitement de tous ceux qui ont répondu à leur appel.
La création de l’État sioniste d’Israël est marquée par la violence, depuis le tout début. Et cette violence n’a fait que croître jusqu’à son explosion après le 7 octobre 2023. Ces sionistes sont des Juifs très violents, avec une idéologie très violente qui, sous certains aspects, peut être comparée à l’idéologie nazie. Les condamner et les accuser de crimes contre l’humanité n’est pas de l’antisémitisme. Il s’agit simplement de condamner des personnes très violentes qui ont perdu leur humanité.
Je ne peux pas prédire l’avenir, mais j’espère que tous les gens de bonne volonté en Israël se dresseront contre le sionisme et l’élimineront de leur territoire. Peut-être que les manifestations de protestation déjà organisées par de nombreux Israéliens permettront d’y parvenir. Alors, peut-être qu’un processus de réconciliation historique pourra s’engager entre les populations israélienne et palestinienne, créant ensemble une seule terre et une seule patrie sous le nom d’État de Palestine. Vivant ensemble dans la paix et la prospérité.
Notes
[1]. Iraqi Jews in Israel – Wikipedia, Exode des Juifs irakiens (1950–1952)
Article principal: Opération Ezra et Néhémie
