2 octobre : Journée internationale de la NonViolence (*), une belle occasion pour tous les groupes sociaux de se positionner en faveur de la Paix et de la Nonviolence
Chaque 2 octobre, le monde commémore la Journée internationale de la Nonviolence, une date proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2007 en l’honneur de la naissance du Mahatma Gandhi, leader du mouvement d’indépendance indien et symbole universel de résistance pacifique. Mais au-delà des hommages institutionnels, cette journée représente une opportunité pour les mouvements sociaux, les groupes citoyens et les militants du monde entier de s’élever contre les multiples formes de violence qui persistent dans nos sociétés. Monde Sans Guerres et Sans Violence MSGetSV a repris cette bannière dès le début, en raison de sa méthodologie commune et dans l’aspiration d’adapter ce combat au monde actuel dans lequel nous vivons. MSGetSV a organisé trois Marches mondiales pour la Paix et la Nonviolence et a invité les sociétés à le célébrer à cette date.
La Nonviolence : plus qu’une philosophie, une stratégie de transformation
Dans un monde marqué par la guerre, la répression étatique, la violence structurelle et les inégalités, défendre la nonviolence signifie s’opposer au système qui normalise la douleur et la souffrance humaines. C’est exiger la justice sans reproduire la logique de la haine. C’est construire des alternatives par l’entraide, la solidarité et la désobéissance civile.
2 octobre, la nonviolence contre la répression et l’autoritarisme
Aujourd’hui, les militants en Palestine, en Iran, au Soudan et en Birmanie sont confrontés à des régimes qui criminalisent la protestation, censurent la liberté d’expression et répriment brutalement. Dans bien des cas, la résistance non violente devient la seule voie possible pour défendre la vie. Des grèves de la faim aux chaînes humaines, des occupations pacifiques aux campagnes numériques, la créativité des individus démontre que la nonviolence peut être profondément perturbatrice.
Ce 2 octobre, il est crucial de rappeler que la répression ne se limite pas à des contextes lointains. En Europe, la montée des lois anti-manifestations, la criminalisation de la solidarité avec les migrants et le recours excessif à la force policière doivent également être dénoncés. La nonviolence exige du courage pour dénoncer ces injustices et construire des réseaux de soutien mutuel.
Construire la paix par la base
La paix ne se décrète pas dans les bureaux. Elle se construit dans les quartiers, les écoles, les groupes féministes, les syndicats et les communautés rurales. La nonviolence implique de repenser nos modes de relation, de résolution des conflits et d’exercice du pouvoir. Elle implique de démanteler le patriarcat, le racisme, le colonialisme et le capitalisme qui perpétuent la violence sous toutes ses formes.
Cette journée doit servir à renforcer les alliances entre les mouvements sociaux, à partager des outils pour l’action directe non violente, à mettre en lumière les luttes qui ne sont pas couvertes par les médias et à affirmer qu’un autre monde est possible si nous le construisons avec respect, justice et dignité.
Et maintenant ?
Commémorer la Journée internationale de la Nonviolence d’un point de vue militant, c’est s’engager à agir. Cela implique de se demander comment nous pouvons contribuer au sein de nos communautés : soutenons-nous ceux qui luttent pour leurs droits ? Luttons-nous contre la violence quotidienne ? Construisons-nous des espaces sûrs et inclusifs ?
La nonviolence n’est pas une date sur un calendrier. C’est une pratique quotidienne, une éthique politique, une façon d’être au monde. Ce 2 octobre , laissons les luttes actuelles nous mobiliser.
Parce que face à la violence, à l’indifférence et à la peur, l’action collective et la résistance pacifique restent nos meilleures armes. Si vous souhaitez participer ou que votre organisation se coordonne pour exprimer ces idéaux, n’hésitez pas à nous contacter.
(*) La non-violence s’écrit (avec un trait d’union) dans la plupart des cas, conformément à la recommandation du Dictionnaire de l’Académie Française, puisqu’il s’agit de l’adverbe « non » devant un nom. Cependant, la forme « nonviolence » (ensemble) est également valable et a été forgée par Gandhi (dérivé du sanskrit « ahimsa », signifiant l’absence totale de violence et du désir de nuire) pour désigner l’idéologie et la pratique éthico-politique opposées à la violence.
L’auteur
Hugo Rodríguez Ghiara – Monde Sans Guerres et Sans Violence









