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Plus de chaînes. La lutte pour l’abolition de l’esclavage est un devoir collectif

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Keine Ketten mehr: Gemeinsam gegen moderne Sklaverei
(Crédit image: Gustavo La Rotta Amaya, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons)

Le 2 décembre est la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage. Ce message vise à éradiquer les formes contemporaines d’esclavage, telles que la traite des êtres humains, l’exploitation sexuelle, les pires formes de travail des enfants, le mariage forcé et le recrutement forcé d’enfants pour les conflits armés.

Contrairement aux idées reçues, selon les dernières estimations de l’Organisation internationale du travail (OIT), le travail forcé et les mariages forcés ont considérablement augmenté ces cinq dernières années. En 2021, on comptait 10 millions de personnes supplémentaires en situation d’esclavage moderne par rapport à 2016, portant le total à 50 millions dans le monde, les femmes et les enfants étant les plus vulnérables.

L’esclavage existe aujourd’hui dans presque tous les pays du monde, sans distinction de race, de culture ou de religion. Contrairement aux idées reçues, selon les données des Nations Unies, plus de la moitié (52 %) du travail forcé et un quart des mariages forcés ont lieu dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure ou à revenu élevé.

Quelques chiffres qui illustrent l’ampleur de ce fléau :

  • Environ 50 millions de personnes sont victimes d’esclavage moderne : environ 28 millions de personnes sont soumises au travail forcé et 22 millions aux mariages forcés.
  • Près d’une personne sur huit soumise au travail forcé est un enfant (3,3 millions). Plus de la moitié d’entre eux sont victimes d’exploitation sexuelle à des fins commerciales.
  • La plupart des cas de travail forcé (86 %) se produisent dans le secteur privé.
  • Près de quatre personnes sur cinq victimes d’exploitation sexuelle commerciale forcée sont des femmes ou des filles.

Au-delà de cela, l’esclavage a pris aujourd’hui des formes plus insidieuses. Les chaînes douloureuses du passé ont été remplacées par des entraves plus subtiles et moins visibles, mais tout aussi oppressives. L’appropriation de la volonté de la majorité par des minorités demeure une réalité et doit être dénoncée sous toutes ses formes comme une violence inacceptable.

Si l’on tient compte des restrictions imposées aux choix existentiels de tous les êtres humains par un système qui ne privilégie pas l’être humain comme valeur centrale, on peut dire qu’il est temps de lutter non seulement pour l’abolition des formes les plus terribles d’esclavage et de servitude, mais aussi pour le dépassement même d’un système violent et, par essence, esclavagiste.

Ce message s’inscrit dans le cadre de la campagne « Plus de chaînes », lancée par l’agence de presse internationale Pressenza, dans le but de sensibiliser l’opinion publique et de parvenir à l’abolition définitive de toutes les formes d’esclavage.

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