La flottille mondiale Sumud, composée de plus de 500 bénévoles de 44 pays – médecins, parlementaires et défenseurs des droits humains – a été attaquée treize fois ces dernières heures alors qu’elle naviguait dans les eaux internationales entre la Grèce et la Libye en route vers Gaza. Des drones ont largué des bombes assourdissantes, des fusées éclairantes, des substances chimiques et un drone incendiaire est tombé près de l’un des navires. Personne n’a été blessé, mais les dégâts matériels et le harcèlement électronique et psychologique maintiennent toute la flotte en état d’alerte maximale.
L’équipe de la flotte a expliqué : « Nous sommes actuellement harcelés par des drones. Deux d’entre eux ont largué des liquides sur deux navires, et un drone incendiaire s’est posé près d’un autre. Il n’y a pas de blessé, mais nous sommes en état d’alerte. Nous naviguons dans les eaux internationales entre la Grèce et la Libye. »
La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la Palestine, Francesca Albanese, a lancé une alerte internationale : « La flottille a été attaquée sept fois en peu de temps, et ce chiffre est désormais de treize. Les navires ont été touchés par des bombes assourdissantes, des fusées éclairantes et des bombes chimiques. Les radios sont brouillées et les appels de détresse bloqués. Une protection internationale immédiate est requise. Ne touchez pas à la flottille ! »
Les organisateurs ont eux-mêmes émis des avertissements en plusieurs langues : « Des explosions ont été entendues autour de la flottille. Plusieurs drones, des objets lancés, des interférences de communication et des explosions sur plusieurs navires » (24 septembre, 01h00 GMT+3).
Dernières informations officielles de la flottille mondiale Sumud
Selon le dernier communiqué de presse de la Flottille mondiale Sumud (GSF), ces attaques s’inscrivent dans une « escalade dangereuse avec des explosions ciblées, des essaims de drones et une obstruction massive des communications ». Le texte, publié le 23 septembre 2025, fait état d’au moins treize explosions, de la chute d’objets non identifiés depuis des drones sur dix navires et d’un harcèlement aérien constant, avec plus de quinze drones survolant l’un des navires toutes les dix minutes. La déclaration accuse Israël de mener une « campagne d’intimidation et de désinformation » en vue d’une éventuelle attaque militaire contre une mission civile et non violente transportant de la nourriture et des médicaments pour la population de Gaza.
Les organisateurs exigent que tous les États membres de l’ONU garantissent une protection immédiate : escorte maritime, présence diplomatique accréditée et mesures de sécurité permettant l’arrivée de l’aide humanitaire sans nouvelle agression. Ils réaffirment que tous les participants se sont engagés à la non-violence et ont reçu une formation spécifique, accompagnés de navires de soutien médical et juridique garantissant la transparence et le respect du droit international.
Violations graves du droit international
Les experts juridiques et les organisations de défense des droits humains soulignent que les événements décrits constituent des violations directes des Conventions de Genève et du droit international humanitaire. L’attaque délibérée contre une mission civile à des fins exclusivement humanitaires dans les eaux internationales constitue un crime de guerre. L’utilisation de drones armés et de substances chimiques, l’interférence avec les communications et l’obstruction à l’assistance sont des pratiques interdites qui ouvrent la voie à une responsabilité pénale individuelle devant la Cour pénale internationale.
En outre, la répétition planifiée d’attaques contre le personnel médical, les parlementaires, les défenseurs des droits humains et les journalistes peut être considérée comme un crime contre l’humanité, car elle constitue une pratique systématique et généralisée contre les civils. Si ces agissements se confirment, ils constitueraient des actes imprescriptibles, universellement poursuivis et passibles de sanctions, même dans les juridictions nationales extérieures à l’ONU.
Réactions et revendications
Plusieurs gouvernements, dont l’Espagne, ont exigé une protection consulaire urgente. La société civile et le corps diplomatique appellent le Conseil de sécurité de l’ONU et la Cour internationale de Justice à agir immédiatement. La flottille mondiale Sumud est la plus importante mission maritime civile à Gaza depuis dix ans et a pour objectif d’acheminer des fournitures vitales dans un contexte de crise humanitaire extrême.









