Nous publions ici les mots par lesquels Antonio Carvallo a introduit l’assemblée virtuelle du Forum Humaniste Mondial ce 25 janvier :

« Le Forum est un espace d’échange et de discussion entre les humanistes et les personnes du monde entier partageant les mêmes idées, afin d’étudier et d’élaborer des positions sur les problèmes mondiaux qui nous affectent tous aujourd’hui. Il aborde les relations structurelles entre les phénomènes scientifiques, politiques, artistiques et religieux.

Ce travail exige la liberté de conscience et l’absence de préjugés idéologiques. Parvenir à un ensemble de connaissances et de compréhension de la culture mondiale et des principaux problèmes de notre temps, ainsi que de leurs approches et solutions possibles, et diffuser progressivement cette compréhension dans la culture de la Nation Humaine Universelle.

Lorsque nous parlons de culture, nous entendons les valeurs fondamentales communes, les besoins et les aspirations que tous les êtres humains partagent nécessairement par le simple fait d’être en vie et de vivre ensemble dans un monde profondément interconnecté et interdépendant.

Aujourd’hui, nous sommes en route vers une Culture Humaine Universelle.

Les phénomènes et les problèmes complexes du monde actuel ne sont étrangers à aucun d’entre nous. L’objectif du Forum est de permettre un échange permanent d’idées et de discussions entre des individus et des institutions issus du spectre le plus large possible des cultures du monde. Jeter les bases d’un dialogue global, en intégrant, bien sûr, les contributions apportées dans le passé par de nombreux courants de pensée et d’action.

Ici, nous sommes représentés virtuellement par des participants venant de près de 50 pays et de tous les continents, Afrique, Asie-Pacifique, Amérique du Sud, Amérique centrale, Amérique du Nord et Europe.

Le Forum conçoit la diversité comme une valeur. Tous conscients et inspirés par le projet. Comme Silo l’a formulé il y a plus de trente ans, avec la convergence de tous les courants de cultures, de races, de croyances, de langues, d’expériences et de traditions. Tout cela est indispensable à une nation humaine universelle dont le dénominateur commun est « ce qui est humain ».

La science et la technologie sont universelles ; la santé et la maladie sont universelles ; les droits humains sont universels ; la liberté est un besoin universel, la liberté de pensée, d’action… les conditions de base de la vie humaine : la nourriture, le logement, le transport, la sécurité, les services ; la connaissance et l’information sont un besoin universel ; une vie sociale paisible, sûre et heureuse ; l’amour, le développement spirituel, l’amitié, l’attention mutuelle et la jouissance de la vie… sont tous des besoins universels.

Tous les besoins humains sont universels et doivent être satisfaits par tous. Le bien-être de tous est la meilleure garantie de sécurité à laquelle l’humanité peut aspirer.

Dans notre vision et nos aspirations communes, nous ne voulons pas d’hégémonies mais une multipolarité. Nous ne voulons pas qu’un pays ou un groupe de pays s’approprie les ressources de la nature au détriment des autres.

La concurrence permanente, l’avidité, le pouvoir sur les autres, l’agressivité et la violence… Ce ne sont ni des universalités ni des nécessités, mais des distorsions, des déformations de l’humanité. Certaines cultures, aujourd’hui et dans le passé, ont favorisé ces déformations dans la population, en propageant l’agressivité compétitive, la déloyauté, les divisions et les conflits entre les personnes afin de les manipuler, de les contrôler, de les monter les unes contre les autres en recherchant l’instabilité, la subordination, l’obéissance et, en fin de compte, l’exploitation.

Nous ne voulons pas du colonialisme, ni de l’imposition d’une croyance ou d’une idéologie à tous.

Nous voulons un monde de tolérance et de compassion où prévaut la règle d’or : Traite les autres comme tu voudrais qu’ils te traitent.

Nous avons en commun notre humanité et la nécessité d’évoluer vers des stades de civilisation plus avancés. Nous devons vaincre la violence en nous-mêmes et dans la société.

Nous devons éliminer les guerres et parvenir au désarmement. L’éthique de la non-violence doit faire partie de la nouvelle culture universelle.

Pour aider à jeter les bases de cette nouvelle culture qui place l’être humain au centre, comme valeur principale, au-dessus du pouvoir, de l’argent, de l’idéologie, de la religion, de la race ou de toute autre valeur, et où aucun être humain n’est au-dessus d’un autre.

Ce forum est un pas résolu dans cette direction.

Merci beaucoup ! »