Cette journée internationale du travail était très attendue par les opposants à la réforme des retraites. Ils étaient 112 000 selon la préfecture de police à s’être mobilisés à Paris et 782 000 dans toute la France.

Dans la capitale, la manifestation a débuté, sous la pluie, vers 14h, place de la République pour se terminer à la place de la Nation.

« Qui c’est les plus forts ? Évidemment, c’est nous ! » scande sans relâche une dame en tapant une cuillère sur sa casserole. Deux passionnés d’animation japonaise sont, eux, venus avec leur figurine Goldorak. « Il représente la justice ». Un peu plus loin sur un tas de cartons qui s’embrasent, un manifestant masqué et vêtu d’un drap jaune sur la tête brandit bras tendu au ciel sa pancarte : « Frigo vide, pas 4 ans de plus ! ». La colère n’est pas redescendue depuis ces derniers mois. « Il n’y aura pas de retour à la normale tant qu’il n’y aura pas de retrait de cette réforme », avait déclaré Sophie Binet, la nouvelle secrétaire générale de la CGT il y a trois jours au micro de FranceInfo.

Pour la première fois, des drones ont été utilisés pour surveiller et sécuriser les manifestations de plusieurs villes de France. Dans la manifestation parisienne, plusieurs heurts ont éclaté en tête de cortège, opposant black-blocs et forces de l’ordre, provoquant 305 interpellations. C’est l’image d’un policier en feu, enflammé par l’envoi d’un cocktail molotov, qui retiendra surtout l’attention et qui questionne la violence de certains groupes radicaux présents dans les cortèges.