Le nouveau président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, a révoqué plus de dix décrets signés sous le gouvernement Bolsonaro. C’est l’une de ses premières actions après son investiture.

Lula a décidé que le Contrôle général de l’Union (CGU) devrait réévaluer en 1 mois le secret imposé pendant 100 ans aux documents et informations de l’administration publique, selon une décision de l’exécutif précédent.

Il a également rétabli le fonctionnement du « Fondo Amazonia » (Fonds pour l’Amazonie), déclarant la guerre à la déforestation et abrogeant une mesure sur l’exploitation minière illégale.

Par ailleurs, le nouveau président du Brésil a suspendu l’émission de nouveaux permis de port d’armes, ainsi que l’autorisation de nouveaux clubs de tir.

Le Président a signé plusieurs mesures provisoires, dont l’une garantit le versement de 600 réals (110 dollars) aux familles inscrites dans l’actuel programme Auxilio Brasil et qui, désormais s’appelle Bolsa Familia ; une autre mesure étend l’exonération des taxes sur les carburants ; et une troisième la restructuration du Gouvernement avec l’augmentation du nombre de ministères.

De plus, Lula a ordonné à ses ministres de présenter des propositions pour retirer du projet de privatisation des entreprises publiques telle que la compagnie pétrolière Petrobras ou le service postal Correios.

Le président a immédiatement mis en fonction les 37 ministres du nouveau gouvernement avec la devise « Union et reconstruction ».

Lula a dirigé une cérémonie au cours de laquelle les 37 membres de son cabinet ont prêté serment collectivement, après quoi ils prendront officiellement leurs fonctions lundi, premier jour effectif du nouveau gouvernement.

L’homme fort de l’économie sera Fernando Haddad, ministre des Finances, tandis que le chef du ministère des Affaires étrangères sera Mauro Vieira, un diplomate chevronné qui a déjà été chancelier entre 2014 et 2016 sous la présidence de Dilma Rousseff.

On compte dans le cabinet de Lula onze femmes et des dirigeants politiques de neuf partis différents, allant de la gauche à la droite la plus modérée.

Parmi les femmes, on peut découvrir Sônia Guajajara, représentante des peuples primitifs et cheffe du Ministère des Peuples Autochtones, un parti qui n’existait pas jusqu’à présent et que Lula s’était engagé à créer.

Après avoir mis en fonction ses nouveaux ministres, Lula a posé avec tout son cabinet pour la première photo officielle de son troisième gouvernement. (Il avait en effet déjà exercé son pouvoir pendant deux mandats consécutifs, entre 2003 et 2010.)

 

Traduit de l’espagnol par Mélissa Desplanques