On l’avait promis et on l’a fait : le mouvement No Tav a donné au poste de garde de Saint Didero en Vallée de Suse (Piémont) le nom de Leonard Peltier, en reconnaissant ainsi la valeur de sa lutte, comme celle de l’American Indian Mouvement, lorsqu’ils cherchèrent une fois de plus à défendre leurs territoires, leur culture, leurs montagnes, leurs eaux, leurs droits.

Le 12 septembre prochain Léonard Peltier aura 78 ans, dont 47 passés dans les prisons de haute sécurité des États Unis. Il est temps qu’il soit libéré.

Seul le mouvement de lutte dans la vallée de Suse contre le projet de construction de la nouvelle ligne à grande vitesse Lyon-Turin pouvait comprendre totalement ce que signifie résister face à une répression du pouvoir qui agit, toutes proportions gardées, avec les mêmes logiques.

Aux portes de la journée mondiale des peuples indigènes un signal arrive faisant converger les luttes, celles plus proches comme celles les plus éloignées, et qui nous fait tous ressentir le fait que nous sommes hôtes et gardiens de cette terre, de cette Pachamana qui commence à ne plus nous supporter.

Citation du site ‘Fridays for future’:

Le 9 août c’est la journée mondiale des peuples indigènes, nous leur rendons hommage, pas seulement en ce jour, mais toujours, comme étant la première et dernière ligne de défense de notre environnement.

« Chaque fois qu’un arbre est abattu, une partie de nous l’est aussi, parce que notre territoire meurt, et sans territoire il n’y a plus d’air, plus d’air pour ceux qui peuplent le monde. Les personnes ne respirent plus. »

Bien que les populations indigènes représentent seulement le 5% de la population mondiale, elles protègent 82% de la biodiversité de la planète.

Nous pouvons être des êtres humains seulement si nous savons être également plante, graine ou fruit.

Les projets contre l’humanité émergent avec force car ils montrent le désir d’éliminer toute sorte de diversité : la diversité de la vie, la diversité de la culture, la diversité des graines et du territoire.

Le dernier rapport Global Witness montre qu’en 2019 ont été tués 212 “gardiens de l’environnement”, le nombre plus élevé de gardiens tués en un an.

Et plus de 2/3 de ces meurtres ont eu lieu en Amérique Latine qui reste la région la plus frappé par la violence anti indigène depuis que Global Witness a commencé à publier ses données en 2012.

« Nous invitons toutes les personnes à combattre ensemble avec les peuples indigènes comme si elles combattaient pour leurs propres enfants. Car lorsqu’on mène le combat avec ces populations ce n’est pas seulement par solidarité. C’est comme si on luttait pour sa famille, pour ses enfants, pour ses petits-enfants, parce que les indigènes protègent la biodiversité du monde entier.

Dans toute la planète, il faut qu’on reste à côté des peuples indigènes et que leur message puisse être amplifié à chaque instant !

Les citations et la photo sont de Célia Xakriabá, une leader indigène.

 

Sources :

LifeGate : Rapport Global Witness

Pour lire l’excellente interview complète de Célia Xakriaba, voir The Guardian : interview Célia Xakriabá

 

Vidéo de la réunion sur Léonard Peltier tenue à Turin le 25 juin 

 

Traduction de l’italien par Alessandra Ronzini.