Image: Wikimedia Commons uploaded by Rijans007

Suite au rapport Pressenza sur l’appel à l’Occident de Mohammed Yunus pour aider à rendre l’industrie de la confection plus sûre, à la suite de près de 1200 morts dans l’effondrement d’un bâtiment d’usine, un accord international a été signé par plusieurs entreprises pour assurer la réglementation incendie, la surveillance de la santé et de la sécurité, de meilleurs salaires et conditions de travail ainsi que la formation de syndicats.

Des groupes de travailleurs ont élaboré pour toute l’industrie un accord qui a été signé par H & M, un magasin de mode suédois, un des plus grands acheteurs de vêtements confectionnés au Bangladesh, Tesco du Royaume-Uni, Primak, le groupe néerlandais C & A et Inditex, propriétaire de Zara, parmi d’ autres.

Cependant, Walmart et plusieurs autres détaillants américains ont refusé de participer, préférant effectuer « leurs propres inspections ».

Ce n’est pas la première fois que des gens meurent dans ce genre d’accident industriel créé par la négligence des conditions de travail. En novembre dernier, un incendie d’usine fatal a tué plus de 110 personnes chez Tazreen Fashions, le fournisseur de marchandises de WalMart et d’autres détaillants occidentaux.

« L’Organisation internationale du Travail (OIT) se félicite de l’accord sur la sécurité des constructions et la sécurité incendie, du soutien à cette initiative des syndicats internationaux et des marques de vêtements et détaillants en habillement, ainsi que du soutien supplémentaire qu’elle pourrait recevoir. »

La nécessité d’améliorer d’urgence la sécurité au travail impose à l’industrie de collaborer pour mettre en œuvre un plan d’action évolutif et transparent qui prenne en charge le rôle essentiel des organismes gouvernementaux, de ceux des employeurs et des travailleurs au Bangladesh. »

Lundi, ils ont annoncé des mesures visant à améliorer les conditions, telles que l’augmentation du salaire minimum pour les travailleurs de l’industrie et visant à faciliter la formation de syndicats.

Le salaire minimum au Bangladesh pour les travailleurs de la confection est actuellement de 38 $ (£ 25) par mois, le plus bas du monde.

 

Catastrophes à prévoir

Alors que nous devons applaudir la réponse internationale à cette catastrophe récente, trop souvent, la soif de l’Ouest pour des produits bon marché a créé un environnement propice à l’exploitation des travailleurs et au mépris de leur sécurité au profit du bénéfice. Espérons (et engageons des actions) que cette initiative de surveillance internationale élargisse son cahier des charges à tous les travailleurs du monde.

 

Une proposition encore meilleure serait de tendre la main à ces travailleurs avec les nouveaux modèles économiques qui sont à l’étude aujourd’hui et dont l’application a déjà commencé à montrer l’aptitude à améliorer la vie : coopératives, mise en commun, partenariats de travailleurs, modèles d’industrie en cogestion et autogestion. Si les multinationales géantes devaient acheter leurs produits auprès de travailleurs autonomes et conscients de leur valeur, ils auraient à payer le prix juste et les gens seraient correctement payés, sans compter qu’ils s’occuperaient eux-mêmes de leur sécurité.

Certaines sociétés de médias prétendent qu’elles se sont également engagées pour l’éducation. Quelle meilleure occasion de se mettre en action pour donner à l’échelle mondiale une information sur ces alternatives ? Ce sera l’une des propositions qui seront faites lors de l’atelier Pressenza de la prochaine Deutsche Welle Global Media Forum, à Bonn, en juin de cette année.