A la suite de la récente hausse des prix des produits pétroliers, la société civile, les syndicalistes et les partis politiques ont fustigé cette initiative du gouvernement camerounais tout en annonçant que cette augmentation des prix aura des répercutions directes sur la chaine de production et de consommation des camerounais.

 C’est par un communiqué du gouvernement rendu public le 30 juin 2014 dernier que les camerounais ont été informés des nouveaux prix revus à la hausse des produits pétroliers.  Ce qui a suscité la colère de la classe sociopolitique du pays. Du coup les mots sont durs à l’endroit du gouvernement camerounais : la classe syndicale qualifie cet acte « d’irresponsable », certains leaders des partis politiques parlent « d’escroquerie gouvernementale » tandis que les populations subissent sans gémir.  A la suite de cette hausse, le Président de la République a signé le lundi 7 juillet 2014, un décret portant la revalorisation de 5% du salaire de base des personnels civils et militaires. Il s’agit d’une des mesures d’accompagnement que l’État entend prendre pour amortir le choc de cette augmentation sur le quotidien des camerounais.

6 ans après la grève de la faim suite à l’augmentation des prix des denrées alimentaires,  consécutives à une hausse des prix des hydrocarbures, le gouvernement revient encore à la charge. A compter du mardi 1er juillet 2014 le litre d’essence passe de 569FCFA à 650 FCFA, le gasoil de 520FCFA à 600FCFA soit une augmentation de 81 et 80 FCFA respectivement. Statu quo pour le prix du pétrole lampant qui, selon le gouvernement, est maintenu à 350 FCFA à la pompe alors que le gaz domestique passe de 6000FCFA la bouteille de 12.5 kg à 6500FCFA. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) pense que les camerounais ont été driblés par l’État du Cameroun en cinq points :

-Le gouvernement aurait menti sur les motifs de l’augmentation des prix à la pompe ;

-Les mesures d’accompagnement sont ridicules ;

-Personne ne sait où iront les 200 milliards d’économie annoncés ;

-L’excès de démagogie du gouvernement ;

-Le FMI et la Banque mondiale ont pris le parti de ne pas tenir compte des pauvres.

Conséquence : la Confédération générale des syndicats du transport du Cameroun a annoncé une grève générale des travailleurs de ce secteur le 7 juillet 2014, en signe de protestation contre la hausse des prix du super et du gasoil, la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC) annonce également des manifestations à compter de la même date. Cette série de manifestations et de protestations a été désamorcée par le gouvernement avec la promesse d’une augmentation des prix du transport urbain et interurbain. Cette promesse n’a pas attendu longtemps car depuis le 10 juillet pour prendre un taxi le jour il faut décaisser 250 FCFA et 300 FCFA si c’est la nuit. En attendant on observe l’augmentation des prix des produits de consommation massive à l’instar de l’huile, le riz, le pain etc. sans oublier les vivres qui sont entièrement dépendants du prix du carburant.