Image : Ouvrière en train de butiner | Wikimedia Commons

Pressenza a récemment rapporté l’importance de prendre en considération les effets de la combustion des combustibles fossiles sur la santé à l’heure où les discussions, provoquées par les preuves présentées dans le dernier rapport relatif au changement climatique qui accusent la combustion des combustibles fossiles d’être responsables de la transformation de l’atmosphère planétaire, semblent laisser d’importants éléments de côté.

La sécurité alimentaire, non sans lien avec les effets des polluants sur les abeilles, devrait être prise en compte au même titre que la santé. La pollinisation par les abeilles est essentielle pour bien des cultures, et bien que certaines puissent se développer à partir des graines, elles peuvent toutefois nécessiter la pollinisation par insectes afin de produire les graines nécessaires au développement de la génération suivante. On sait maintenant que la réduction du nombre d’abeilles observée au cours des dernières années est due à certains pesticides, dont certains sont encore utilisés aujourd’hui, et ce en dépit des preuves accablantes de leur nocivité sur les abeilles. En fait, le fondateur de Syngenta (le géant de la biotechnologie qui, de concert avec Bayer, pousse l’Europe à continuer de vendre des pesticides tueurs d’abeilles) vient de remporter le prestigieux Prix mondial de l’alimentation, une sorte de « prix Nobel de l’agriculture ».

En outre, la BBC rapporte que « la capacité des abeilles à butiner pourrait être perturbée par un produit chimique rejeté par le pot d’échappement des diesel », d’après les conclusions de récentes recherches scientifiques. Des tests ont montré que les pots d’échappement font perdre leur parfum à certaines fleurs et perturbent la capacité d’orientation des abeilles, qui ne retrouvent plus le chemin de la ruche lorsqu’elles partent butiner. L’étude, publiée dans Scientific Reports, a également révélé qu’un groupe spécifique de produits chimiques trouvé dans le pot d’échappement des diesel (les NOx) entrave la capacité des abeilles à reconnaître et à identifier le parfum des fleurs …

« Nous avons décidé de mener ces recherches car à partir du moment où les polluants volatiles sont néfastes pour l’être humain, ils le sont certainement pour d’autres espèces », a estimé le neuroscientifique Tracy Newman, qui a participé au projet.

 (Traduit de l’anglais par Florian MORINIÈRE)