Ce mercredi 20 août a été inauguré à Asis, en Italie, le Forum Européen 2014, « Au-delà de l’Euro, il y a une alternative ».

L’introduction de Moreno Pasquinelli a souligné la nature politique du Forum : l’opportunité de connaître et d’échanger sur la possibilité de construire une alliance ample, démocratique et constitutionnelle qui permette à notre pays de sortir -et en générale à tous les pays européens- de la cage de la zone de l’euro et de l’Union Européenne.

Le Forum a été inauguré par un débat sur l’Ukraine, « Les vrais motifs du conflit en Ukraine », avec la présence de Sergei Kirichuk (leader du parti Borotba) et de l’économiste russe Said Gafourov. Le débat a été centré sur l’occupation impérialiste de l’Ukraine par l’Occident et l’Union Européenne, avec la complicité des médias, jusqu’au point que parler de la situation grecque est considéré comme « propagande soviétique ». L’avertissement de Gafourov et de Kirichuk a été, cependant, celle de ne pas avoir confiance en Putin, dont l’objectif est exclusivement protéger les intérêts du capital russe.

Le deuxième débat, « Déclin ou éclipse des nations », a compté avec la présence de Manolo Monereo qui a parlé sur la défense de l’État et une politique et pratique nationales anti-capitalistes.

Ce sujet a été approfondi la nuit, au moment de la table ronde « La gauche et le tabou de la souveraineté nationale », qui a compté avec la présence d’Antonio Stacchiotti, Manolo Monereo, Said Gafourov, Sergej Kirichuk et une intervention vidéo de Jacques Fusaro. Le débat a traité principalement sur les limites culturelles et politiques de la Gauche Européenne face à la question de la souveraineté nationale. Seulement avec le dépassement de ces limites la reconstruction d’une gauche capable de protéger aux classes exploitées et de théoriser depuis une perspective socialiste sera vraiment possible.

Pendant le deuxième jour du Forum Européen

Le jeudi 21, il a été abordé la situation sociale et politique de différents pays européens : France, Allemagne, Espagne, Hongrie et Grèce.

Les deux premiers débats du jour ont été dédiés à la Grèce et à l’Allemagne. Le forum sur la Grèce « Comment la Troïka a détruit la Grèce », avec les membres de la gauche grecque anti-euro : Athanasia Pliakogianni, Antonis Ragkousis et Kostas Kostopulis, qui ont abordé d’un point de vue social, politique et historique la crise en Grèce. Le débat sur l’Allemagne, avec la présence d’Albert Reiterer, « Allemagne : quelle Europe veut-elle Merkel ? », a abordé la question du débat public allemand, surtout sur le thème de l’euro.

Les autres présentations du jour ont été dédiées à l’Espagne, la France et la Hongrie. Le débat sur l’Espagne, « Espagne : l’état d’exception », a compté avec la participation de Manolo Monereo, économiste et membre de ‘Podemos’, qui a développé la question du « miracle espagnol ». Un dépassement de la crise absolument faux et qui s’est accentuée avec la dépression de la demande interne. À la fin du débat il a été évoqué le succès électoral de ‘Podemos’, qui a changé radicalement le débat public espagnol et la nature de la gauche espagnole.

Les autres deux présentations sur la France et la Hongrie ont traité les raisons du succès de l’extrême droite en Europe, dû principalement aux limitations politiques et culturelles de la gauche, qui n’est pas encore capable de faire face à la question de la souveraineté nationale et de l’État.

Le débat a montré que sortir de l’euro et de l’Union Européenne est une condition « nécessaire mais non suffisante ». Il a été souligné que si cette bataille était dirigée par les forces de la droite, comme en Hongrie et en France, on ne sortirait pas du néolibéralisme et des droits sociaux seraient diminués.

Le jour a conclu avec un débat sur la monnaie, « Le capitalisme et la fonction de la monnaie », avec la présence d’Ernesto Screpanti, Giacomo Bracci, Said Gafurov, Antonis Ragkousis et la projection d’un documentaire réalisé par Les 101 Dálmatas, le « Plus grand succès de l’euro ».

Sur la photo, durant le débat sur la Grèce, ce 21 août, de gauche à droite : Athanasia Pliakogianni, Kostas Kostopoulos, Valerio Colombo y Antonis Ragkousis.

Programme complet du Forum Européen : http://www.sinistracontroeuro.it/forum-2014/