Historiquement, la diplomatie a été l’apanage des hommes. Les femmes jouent un rôle essentiel dans la diplomatie depuis des siècles, mais leurs contributions ont souvent été négligées. Il est temps de reconnaître et de célébrer la manière dont les femmes brisent les barrières et font la différence dans le domaine de la diplomatie.
En 2022, l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré par consensus que le 24 juin serait la Journée internationale des femmes dans la diplomatie. Par sa résolution (A/RES/76/269) l’Assemblée a invité tous les États Membres, les organisations des Nations Unies, les groupes non gouvernementaux, les institutions universitaires et les associations de femmes diplomates – lorsqu’elles existent – à célébrer cette journée de la manière qu’ils jugeront la plus appropriée, notamment par l’éducation et la sensibilisation du public.
Quelques faits sur les femmes en diplomatie
Parmi les cinq processus de paix menés ou co-dirigés par l’ONU en 2021, deux l’étaient par des médiatrices. L’ensemble de ces processus de paix ont été menés à bien en consultant la société civile et ont bénéficié d’une expertise en matière d’égalité des sexes.
En 2022, le Conseil de sécurité a tenu sa toute première réunion officielle consacrée aux représailles contre les femmes participant aux processus de paix et de sécurité.
Dans les instances multilatérales traitant de la question du désarmement, des écarts importants persistent en ce qui concerne la participation des femmes. Celles-ci restent largement sous-représentées dans de nombreux domaines liés à l’armement, notamment le contrôle technique des armements, et seulement 12 % des ministres de la défense dans le monde sont des femmes.
La première femme diplomate
Alexandra Mikhaïlovna Kollontaï (en russe : Александра Михайловна Коллонтай ; nom de naissance, Domontovitch, en russe : Домонто́вич), est née le 19 mars 1872 (31 mars dans le calendrier grégorien) à Saint-Pétersbourg. Alexandra est militante féministe du parti marxiste soviétique de la Russie.
Elle est la première femme de l’histoire contemporaine à être nommée à la tête d’un ministère et à devenir membre d’un conseil de gouvernement (le Conseil des commissaires du peuple de la Russie). Elle est également la première diplomate femme du XXe siècle a être élevée au rang d’ambassadrice.
Les actions d’Alexandra Kollontaï, en tant que commissaire du peuple permettent: le droit au divorce par consentement mutuel, l’accès à l’éducation, à obtenir un salaire égal à celui des hommes, à des congés de maternité et à l’égalité de reconnaissance entre enfants légitimes et naturels. De plus, elle milite pour le droit à l’avortement qui sera obtenu en 1920, mais il sera limité en 1936 par Staline, puis rétabli après la mort de ce dernier. Évidemment, les actions d’Alexandra seront, à l’époque, au cœur de nombreuses polémiques sur la place des femmes dans la société soviétique, mais celles-ci représentent une avancée importante pour toute les femmes, voire même les femmes en occident.
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Source: information tirée du site des Nations Unies