Dans une lettre ouverte publiée dans le journal Le Devoir du 3 février Jonathan Durand Folco, Léa IIardo, Anouk Nadeau-Farly, Nancy Neamtan et Joël Nadeau expliquent l’existence d’un nouveau mouvement qui rassemble des personnes de différents horizons autour d’un projet de transformation sociale et écologique du Québec. 

Ils expliquent que ce mouvement est né face à l’oligarchie qui avance de plus en plus. Pour faire face à cette mouvance les auteurs proposent la voie de la démocratie. Ils proposent une démocratie ancrée dans les territoires, réellement inclusive, qui intègre l’économie et redonne le pouvoir aux citoyens. 

C’est un projet difficile et ambitieux, mais c’est possible, selon les initiateurs de ce mouvement. Présentement, le mouvement compte une centaine de personnes qui se disent capables d’écouter, et d’organiser une bataille, pour retrouver le désir et le sens d’exister au Québec.

Ils rêvent d’un Québec plus juste et plus viable, mais aussi plus autonome : ils veulent réapprendre à fonctionner ensemble, développer des solidarités et reprendre le contrôle de leur destin collectif. Ils souhaitent un Québec ayant un modèle économique fort et définanciarisé de cette tendance à démarchandiser la démocratie et la citoyenneté. En fin, ils souhaitent mettre la culture, l’art et les liens sociaux au cœur de la vie des citoyennes et citoyens.

Ils dénoncent les discours dominants extractivistes et individualistes qui souhaitent essentiellement solutionner les crises par le seul prisme de la technologie et de l’IA. 

Ils cherchent un sens du monde qui permettra d’ouvrir de nouveaux horizons pour le peuple du Québec et pour les autres peuples avec qui ils partagent un destin collectif de l’humanité.

Finalement ils expliquent que le Québec n’est pas immunisé contre la vague autoritaire des élus fascisants, des magiciens de la tech, des milliardaires qui créent les problèmes pour ensuite profiter des situations chaotiques.

Nous proposons le brise-lame de cette vague: celui de la démocratie. Nous voulons défendre cette démocratie imparfaite dont nous avons hérité. Nous voulons aussi la renouveler de fond en comble, pour qu’elle réponde à nos besoins et aspirations collectives, un initiateur du mouvement,

Déclaration du mouvement (tiré du site internet):

Parce que nous sommes non-partisan-es et autonomes, nous sommes capables de porter des véritables propositions de transformation, long-terme et adaptées à l’ampleur des enjeux. 

Parce que nous sommes nombreux-ses, nous sommes capables de réorienter nos institutions, que ce soit de l’interne, par une multitude d’actions, ou de l’externe, par l’incarnation de notre projet dans l’espace public.

Parce que nous travaillons en collaboration avec les organisations et mouvements sociaux, nous sommes capables d’établir des stratégies de changement ciblées et de les opérationnaliser.

Parce que nous voulons nous amuser, que nous sommes créatifs, et que nous en avons marre de nous faire dire que nous ne pouvons rien faire, nous sommes capables de réveiller notre désir de changement.

D’abord parce qu’on y croit, on a fait la Révolution tranquille, on peut bien faire la transition sociale et écologique.

Aussi, parce qu’il se passe déjà plein de choses, partout au Québec. Des groupes citoyens en action, des personnes élues localement qui prennent des risques,  des organismes communautaires engagés, des entreprises d’économie sociale qui stimulent la vitalité de nos territoires, des mouvements de lutte aux oppressions systémiques, des artistes qui ouvrent nos horizons… Ça bouge!

Enfin, et surtout, parce que nous pouvons nous appuyer sur les expériences passées, bonnes et moins bonnes, pour proposer des façons nouvelles de s’organiser et de relier ces énergies dans un projet commun efficace, aligné avec nos principes et bâti pour durer.