Sous sa forme commune, c’est une plante importante de la pharmacopée. Outre son utilisation aromatique en cuisine, ses diverses vertus peuvent soulager une grande variété de maladies respiratoires et intestinales. Il s’agit donc d’un anti-infectieux à large spectre et d’un stimulant de l’immunité. Notre plante médicinale d’aujourd’hui porte le nom scientifique de Thymus vulgaris.

 Par Horacio Mesón

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Présente dans tout le bassin méditerranéen, la plante est utilisée depuis l’Antiquité. On trouve des références de son utilisation à Sumer (il y a 5000 ans, région de l’Irak actuel entre le Tigre et l’Euphrate), en Égypte où il était utilisé pour embaumer les défunts et dans la Grèce antique pour purifier l’air. C’est surtout à partir du Moyen Âge que ses propriétés médicinales ont commencé à être reconnues, notamment pour lutter contre les épidémies de lèpre ou de peste.

Depuis le 16e siècle, il est mentionné dans les livres de médecine pour traiter une grande variété d’affections. Toutefois, ce n’est qu’au XIXe siècle que ses composants actifs ont été répertoriés. Au siècle dernier, le thym était utilisé principalement à des fins aromatiques. En raison de ses origines mythologiques, il symbolise également le courage.

Indications thérapeutiques courantes

  • Troubles respiratoires et autres : asthme, bronchite, pleurésie, rhume des foins, coqueluche, angine, otite, emphysème, rhume, rhinite, rhinopharyngite. Ulcère gastro-duodénal.
  • Affections cutanées : dermatites, mycoses, rosacée, herpès, gale, varicelle, mycoses, plaies, piqûres d’insectes, pédiculose et, d’une manière générale, un large éventail d’affections cutanées.
  • Antiseptique et antifongique : soulage les inflammations de la sphère oropharyngée, telles que les caries et divers problèmes dentaires, sous forme de bains de bouche.
  • Troubles bucco-dentaires : mauvaise haleine, stomatite, ulcères aphteux, gingivite.
  • Vertus spasmolytiques : soulage les troubles intestinaux tels que diarrhées, ballonnements, flatulences, colopathies diverses.

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Précautions d’emploi du thym

L’utilisation du thym en phytothérapie ne nécessite aucune précaution particulière ; il est également très peu allergène. Cependant, pour l’utilisation de ses huiles essentielles, il convient d’être prudent et de consulter un spécialiste.

Contre-indications

Les personnes sous traitement anticoagulant doivent modérer leur consommation. Le thym contient de la vitamine K, qui intervient dans le processus de coagulation. Les personnes allergiques aux plantes de la même famille que le thym (comme la menthe) doivent utiliser les huiles essentielles avec prudence en raison de la sensibilité croisée. En général, l’utilisation des huiles essentielles est déconseillée aux femmes enceintes.

Effets indésirables

L’huile essentielle peut être irritante pour les muqueuses fragiles, même avec de faibles dilutions. Elle peut également être hypertensive et les personnes recevant un traitement antihypertenseur doivent donc être prudentes.

Interactions avec d’autres médicaments.

Dans les traitements avec des médicaments antihypertenseurs. Les traitements anticoagulants. Allergie aux plantes de la même famille, comme la menthe.

Avantages reconnus

Son action puissante est largement utilisée pour soulager les quintes de toux gênantes dans certaines affections pulmonaires, comme la bronchite aiguë. C’est l’une des plantes les plus recommandées à cet effet. De nombreux pays, y compris l’OMS, ont officiellement recommandé le thym pour de nombreux usages mentionnés ici. Les champs de recherche sont encore ouverts pour de nouveaux usages, notamment en tant qu’antioxydant.

En 1978, l’Allemagne a mis en place une commission dédiée à l’évaluation des remèdes à base de plantes, la « Commission E ». Cette commission a reconnu le thym comme un traitement efficace des symptômes de la bronchite, de la coqueluche et de l’inflammation des voies respiratoires.

Comme nous le voyons ou l’entendons depuis notre plus jeune âge, nous sommes entourés de ces petites plantes, si intelligentes, si utiles et si curatives. Enfin, je tiens à dire qu’en tant que fumeur depuis des décennies et sans aucun dommage visible apparent…. En vaporisant du thym et en faisant des inhalations, j’ai non seulement protégé mes bronches, mes poumons et ma gorge, mais j’ai également recouvré la santé.

Cette vaporisation, que je fais quotidiennement au lever et dans l’après-midi est également utile pour éliminer toutes sortes de virus qui peuvent être en liberté dans l’air ou se cacher dans quelque réceptacle nasal….

Salud, tomillo !

 

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Traduction de l’espagnol, Ginette Baudelet