Des milliers de personnes sont attendues en fin de semaine, dans les grandes villes du Canada pour manifester contre les mesures sanitaires. Samedi, à Ottawa plus de 400 camions et des milliers de manifestants vont  prendre la relève de ceux et celles qui occupent le centre-ville à proximité de la Colline du Parlement depuis déjà plus d’une semaine.

Les camionneurs dénoncent la vaccination obligatoire pour ceux qui traversent la frontière avec les États-Unis. Ils veulent des mesures sanitaires plus souples. Alors que les pays européens assouplissent voire abandonnent les mesures, le Canada maintient des contraintes sanitaires très sévères.

Au cours des derniers jours, le convoi de la liberté s’est transformé en véritable occupation du centre-ville d’Ottawa et plusieurs actes illégaux ont été commis. Certaines personnalités politiques et culturelles ont pointé du doigt les mouvements de la droite extrémiste qui se sont joints aux manifestations.

À Ottawa, les résidents se plaignent car les camionneurs paralysent le centre-ville avec leurs poids lourds stationnés au milieu des rues. Certains sont très bruyants avec leurs klaxons qui résonnent jour et nuit.

Vendredi, les responsables de la plateforme de sociofinancement GoFundMe annonçaient qu’ils ne verseront pas les quelque 10 millions récoltés depuis deux semaines pour financer le mouvement, « Convoi de la liberté », à cause des actes illégaux qui ont été commis au cours de la semaine. Les donateurs seront remboursés.

Dans l’après-midi de vendredi, le premier ministre du Canada Justin Trudeau  déclarait qu’il ne céderait pas à la pression des camionneurs. Plusieurs élu.e.s sur la Colline parlementaire ont demandé aux participants de rentrer chez eux et de laisser les résidents vivre en paix.

Le Canada l’un des pays les plus sévères

Les données internationales démontrent que le Canada est aujourd’hui l’un des pays ou les restrictions sanitaires sont les plus sévères, selon les indices de rigueur des mesures (stringnecy index), basés sur un modèle développé à Oxford. (source La Presse)