Missile américain Bomarc prêt à être lancé à la station de l’ARC de North Bay. La question des armes nucléaires et du contrôle américain sur le sol canadien, a commencé à cette date. Le missile serait lancé avec des fusées à combustible liquide et une fois en altitude, des moteurs à statoréacteur prendraient le relais ( DND-pcn 3608)

La menace que représentent les armes nucléaires préoccupe grandement les Canadiens, selon un nouveau sondage publié aujourd’hui par Recherche Nanos. Les résultats du sondage montrent que les Canadiens sont très positifs quant aux solutions clés préconisées par le mouvement de désarmement et que les Canadiens sont orientés vers l’action pour répondre à la menace nucléaire.

80 % des Canadiens interrogés déclarent que le monde devrait travailler à l’élimination des armes nucléaires, tandis que seulement 9 % pensent qu’il est acceptable que les pays possèdent des armes nucléaires pour se protéger.

74 % des Canadiens sont favorables (55 %) ou plutôt favorables (19 %) à ce que le Canada signe et ratifie le Traité des Nations Unies sur l’interdiction des armes nucléaires qui est devenu une loi internationale en janvier 2021. Le même pourcentage est d’accord (51 %) ou plutôt d’accord (23 %) pour que le Canada adhère au Traité des Nations Unies même si, en tant que membre de l’OTAN, il subit des pressions de la part des États-Unis pour ne pas le faire.

76 % des Canadiens sont d’accord (46 %) ou plutôt d’accord (30 %) pour que la Chambre des communes tienne des audiences en comité et débatte de la position du Canada sur le désarmement nucléaire.

85 % des répondants ont déclaré que le Canada n’était pas préparé (60 %) ou plutôt pas préparé (25 %) à faire face à l’urgence si des armes nucléaires explosaient quelque part dans le monde. 86 % des Canadiens étaient d’accord (58 %) ou plutôt d’accord (28 %) pour dire qu’aucun gouvernement, système de santé ou organisme d’aide ne pourrait répondre à la dévastation causée par les armes nucléaires et que celles-ci devraient donc être éliminées.

71 % des répondants sont d’accord (49 %) ou plutôt d’accord (22 %) pour dire qu’ils retireraient leur argent d’une institution financière ou d’investissement s’ils apprenaient qu’elle investit des fonds dans un domaine lié au développement, à la fabrication ou au déploiement d’armes nucléaires.

50 % des Canadiens ont indiqué qu’ils seraient plus susceptibles (21 %) ou plutôt plus susceptibles (29 %) d’appuyer un parti politique qui préconise la signature.

Le sondage de Recherche Nanos a été commandé par la Hiroshima Nagasaki Day Coalition à Toronto, la Fondation Simons Canada à Vancouver et le Collectif Échec à la guerre à Montréal. Nanos a mené un sondage hybride aléatoire à double base de sondage (lignes terrestres et cellulaires) par téléphone et en ligne auprès de 1 007 Canadiens âgés de 18 ans et plus, entre le 27 et le 30 mars 2021, dans le cadre d’un sondage omnibus. La marge d’erreur pour un sondage aléatoire de 1 007 Canadiens est de ±3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.

Le rapport complet de l’enquête nationale Nanos peut être consulté à l’adresse suivante https://nanos.co/wp-content/uploads/2021/04/2021-1830-Nuclear-Arms-Populated-Report-with-Tabs-FINAL.pdf

« Je trouve profondément gratifiant que la sensibilisation du public canadien soit si importante », a déclaré Setsuko Thurlow, membre de la Coalition pour le Jour d’Hiroshima et de Nagasaki. « Je souhaite témoigner devant une commission parlementaire de ce dont j’ai été témoin en tant que survivante d’Hiroshima et voir nos députés débattre du rôle que le Canada peut jouer dans l’abolition des armes nucléaires. » Thurlow a co-accepté le prix Nobel de la paix décerné à la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires en 2017.