En 2020, on ne peut plus se contenter d’avoir un plan de transition : il faut viser la bonne cible, pas celle qui fait l’affaire de François Legault. Il faut que le Québec coupe ses émissions d’au moins 45% dans les dix prochaines années. La CAQ (Coalition Avenir Québec) ne peut pas continuer de viser aussi bas que les libéraux de Philippe Couillard alors que la cible mondiale minimale du GIEC et de l’ONU est rendue à 45%! » a martelé Mme Massé en conférence de presse mardi après-midi.

La porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, a profité de l’ouverture du caucus présessionnel de son parti pour mettre au défi le premier ministre François Legault(CAQ) de viser plus haut que son prédécesseur Philippe Couillard en matière de réduction des GES (gaz à effet de serre. La cible actuelle de Québec pour 2030, 37,5%, est la même depuis 2015.

Plus de 100 pays ont répondu à l’appel du GIEC et de l’ONU en annonçant qu’ils allaient rehausser leurs cibles de réduction des GES. Plusieurs États comparables au Québec comme l’Écosse (70%) et la Finlande (55%) visent des cibles excédant 45% pour 2030.

« Les choix qu’on pose, vous et moi, ça fait une différence, mais ceux du gouvernement sont carrément déterminants pour l’avenir. Quand bien même tout le monde se mettrait au compostage demain matin, c’est en haut qu’il faut que ça bouge – et il faut que ça bouge dès maintenant. Avec la cible de Philippe Couillard, on va attendre longtemps! » a indiqué la responsable en matière d’environnement pour Québec solidaire, Ruba Ghazal, présente aux côtés de Mme Massé.

Pour Manon Massé, si François Legault vise bas, c’est parce qu’il n’est pas prêt à regarder la réalité en face et à poser les gestes qui s’imposent.

« Le Québec a tout ce qu’il faut pour mettre la barre plus haut que les libéraux de Philippe Couillard, mais ça demande un courage que M. Legault ne semble pas avoir. Il doit abandonner des projets dépassés comme GNL Québec et le 3e lien, mettre une croix sur le pétrole et le gaz made in Québec une fois pour toutes et surtout, présenter un plan de transition capable de répondre à l’urgence climatique », rappelle Mme Massé.

« Plus on commence tôt, plus ce sera facile de transformer notre économie, de créer de bons emplois verts et de soutenir nos régions et nos travailleurs dans une transition juste. Plus on met la barre haut pour 2030, plus ça va être réaliste d’atteindre l’objectif de zéro émission en 2050 », a conclu Ruba Ghazal.

À propos de GNL Québec

Le projet de GNL Québec consiste en un plan de construction d’un nouveau gazoduc qui traversera le Québec jusqu’à la région du Saguenay, où est également prévue la construction d’une usine de liquéfaction du gaz naturel qui y sera acheminé en vue de son expédition à l’étranger. (Équiterre)

Ce projet va générer des perturbations dans les écosystèmes et les collectivités locales le long du tracé du gazoduc, et des problèmes pour l’industrie touristique du Saguenay, sur le passage de super-méthaniers dans l’habitat des bélugas et sur le risque élevé de fuites de méthane tout au long du processus.

(Manon Massé porte-parole de Québec Solidaire)

À propos de Québec Solidaire

Québec solidaire (QS) est un parti québécois de gauche et indépendantiste fondé en 2006. Il est né de la fusion de l’Union des forces progressistes, une coalition de groupes de diverses tendances socialistes, et d’Option citoyenne, un groupe féministe et altermondialiste.

Québec solidaire met de l’avant une plateforme socialiste-démocratique et progressiste ; le parti défend le féminisme, l’écologie, la justice sociale, l’altermondialiste et le pluralisme.

Contrairement à d’autres partis, QS n’est pas dirigé par un chef. Ses prises de positions sont votées par les membres en assemblées générales, et les décisions administratives sont prises par un comité de quatorze personnes élues par les membres. Le parti met toutefois à l’avant-plan des porte-paroles, un homme et une femme, qui sont généralement députés à l’Assemblée Nationale. Manon Massé et Gabriel Nadeau Dubois occupent les fonctions de porte-paroles depuis 2017.

Les élections générales du 1er octobre 2018 permettent à Québec solidaire de faire élire sept députés supplémentaires, portant leur nombre à 10, et d’étendre sa portée à l’extérieur de l’île de Montréal.