Lors de la manifestation contre la fermeture de l’usine FORD de Blanquefort, qui s’est tenue samedi 21 septembre lors de l’Acte 45 des Gilets Jaunes, une prise de parole à l’issue de la marche a permis de mettre en lumière les méthodes de licenciement similaires entre Newlook et FORD.

Crédit Photo / Vidéo : Xavier Foreau

Je veux dire un mot sur Newlook : on peut aisément comparer ce qui s’est passé à la situation de FORD.

FORD c’est des américains, NewLook c’était anglais. Mais je vous rassure ils ont appliqué le même programme :

« C’est prend l’oseille et tire-toi ! »

Eux aussi ils en ont eu du CICE, et tout ce qu’ils ont trouvé bon à faire, alors qu’on s’est battu avec les camarades des mois et des mois contre les fermetures, et bien c’est quoi ? C’est provoquer la liquidation de la boite, tout simplement.

Donc, qu’est ce qui se passe en fait ?

Il se passe actuellement dans le secteur du commerce dont je suis issu, la même chose qui se passe dans l’industrie depuis 30 ans, qui a démarré avec la fermeture des hauts fourneaux de la sidérurgie française dans les années 70 et 80, et qui nous amène aujourd’hui à FORD, là où l’on est.

Et ça se passe dans la distribution, dans le bricolage, dans l’ameublement, dans l’habillement.

Et ils nous expliquent que derrière, c’est dû à de la dématérialisation, à Amazon.

C’est pas vrai, c’est mensonger !

Ceux sont les mêmes qui ont des magasins virtuels sur internet.

Ils ont des magasins en physique et ils ont des magasins virtuels.

Ce sont les mêmes qui aujourd’hui installent dans les supermarchés des robots à la place des caissiers et des caissières, tout simplement.

Donc, par rapport à ça, oui il y a des résistances.

Il y en a Newlook… sur Paris, à Marseille.

Il y a des résistances aussi chez des livreurs de Deliveroo. Je voulais signaler qu’il y a quelques jours de ça ici, il y a cinq livreurs en Deliveroo qui ont pris leurs vélos, et ils sont partis à Paris. On les accueillera le 25 octobre prochain à Paris, place de la République, pour qu’ils soient reçus par leur employeur Deliveroo, pour leur demander des comptes, et pour leur dire : « Nous, on ne veut pas pédaler pour 2€ de l’heure, tout simplement ».

Il y a des résistances, il y a des résistances à La Poste, il y a des résistances Chronopost, il y a des résistances aux Urgences, il y a des résistances aux Impôts, des résistances à la RATP.

Mais tout ça cela ne suffit pas, parce qu’à un moment donné, il va falloir se retrouver toutes et tous ensemble.

D’où la proposition qu’on fait : c’est que tous ceux qui se battent, et bien, il faut qu’ils se regroupent au même endroit, qu’on les mettent tous dans une même salle, il faut même que la salle soit très grande, parce que dans cette salle nous aussi, on veut qu’il y ait des Gilets Jaunes, on veut qu’il y ait des jeunes qui se battent pour la Justice Climatique, et c’est comme ça, et uniquement comme ça.

En se regroupant, en discutant, en s’écoutant tous et toutes ensemble, le même jour… sur nos emplois, pour nos vies, pour nos enfants, pour nos aînés, on arrivera à faire reculer Macron et ceux et celles qui le servent.

Merci.