Selon les chiffres officiels, en moyenne une cinquantaine d’uruguayens tentent chaque jour de se suicider et deux d’entre eux concrétisent leur auto-élimination. Ce sont des chiffres qui ne devraient pas passer inaperçus. Cependant, on parle beaucoup de gens qui meurent aux mains de délinquants dans des actes de violence criminelle, mais presque rien de la raison pour laquelle beaucoup plus de gens meurent en tentant de s’en prendre à leur propre vie.

Le nombre d’enfants de moins de 19 ans qui se sont auto-éliminés a doublé au cours des sept dernières années. Deux adolescents par jour sont admis à l’hôpital Pereira Rosell de Montevideo après une tentative de suicide. Des données récentes provenant d’une étude de l’Université catholique non encore publiée dans son intégralité, indiquent que dans les écoles secondaires les enfants entre 12 et 18 ans de différentes régions du pays, 37,9% ont un risque suicidaire. Cela signifie que près de quatre jeunes uruguayens sur dix envisagent de se suicider. La deuxième Enquête nationale sur la santé des adolescents a révélé en 2012 qu’un adolescent sur dix avait fait une tentative de suicide. La ligne d’assistance téléphonique 080 007 767, ouverte 24 heures sur 24 pour les personnes qui ont besoin d’aide pour prévenir le suicide, a reçu au cours du premier semestre de cette année près de 1700 appels.

Il s’agit d’une question prioritaire pour les humanistes. Bien que chaque cas soit différent et qu’il n’y ait pas un seul facteur déterminant, nous croyons que le manque d’attentes et d’opportunités qui poussent tant de gens à causer leur propre mort est directement lié au mode de vie dominant dans une société dominée par le marché. C’est pourquoi nous proposons un autre mode de vie qui ne tourne pas autour de l’argent, dans lequel le « succès » n’est pas synonyme de « pouvoir d’achat », dans lequel personne ne soit pas privée de ses besoins fondamentaux ou ne se sente acculée par la dette, harcelée ou discriminée. Il ne s’agit pas du monde idéal, mais d’un monde où le suicide n’est pas la porte de fuite choisie par tant de gens.

En cette date du 17 juillet, fixée par la loi uruguayenne pour sensibiliser à cette question, nous renouvelons notre engagement à la vie et ratifions notre ferme volonté de contribuer à dépasser cette forme de violence si particulière contre soi-même, perpétré par les victimes d’un système cruel, et la faire reculer devant la force de l’espoir qui inspire un projet d’amélioration personnelle aligné sur la transformation collective que nous appelons « humanisme ».

Si vous voulez en savoir plus sur la proposition humaniste, vous pouvez vous rendre sur le site partidohumanista.uy,
portable +598 098 00 1969,
twitter : PHumanistaUY,
facebock : humanistas lista 1969

Treinta y Tres, julio 17 de 2019
Aníbal Terán Castromán, porte-parole du Parti Humaniste, membre de Unidad Popular.
+598 092 916 334, ateran@adinet.com.uy