Monsieur Blanquer, a proposé de réaliser des débats au sein des établissements scolaire. Si Monsieur le ministre souhaite que les jeunes s’engagent et travaillent à des choses concrètes, nous l’invitons à se pencher sur la question !
Voici notre réaction !

Depuis plusieurs mois, les jeunes du monde entier s’organisent pour faire du 15 mars le début d’un printemps climatique et social. Alors que des mobilisations sont prévues dans plus de 150 villes françaises, le Ministre de l’Éducation Nationale propose d’organiser un débat sur le changement climatique, le même jour, dans « tous les lycées de France ».

L’initiative du Ministre nous apparaît comme un geste désespéré pour tenter d’étouffer les contestations qui vont s’exprimer dans la rue. Est-ce vraiment un hasard si le débat proposé par le Ministre se déroule à l’heure annoncée de la grève pour le climat ?

Si Monsieur le Ministre souhaite que les lycéens « s’engagent et travaillent à des choses concrètes », nous l’invitons à se pencher sérieusement sur la question, en instaurant une éducation approfondie sur l’écologie tout au long de la scolarité. C’est dans cet esprit que nous avions signé, en décembre dernier, une tribune aux côtés de nombreux scientifiques dont Mme Masson-Delmotte, pour demander une meilleure intégration des questions écologiques dans les programmes scolaires. Pour quel résultat ? Aucun. M. Blanquer n’a jamais daigné nous répondre.

Un débat ne consiste pas à renvoyer des élèves qui souhaitent exercer leur citoyenneté dans leurs salles de classe pour discuter entre eux. Un débat consiste au contraire à échanger directement et publiquement avec ceux qui s’engagent et qui se positionnent en faveur d’une action climatique forte. Emmanuel Macron a été invité la semaine dernière à un débat public en direct à la télévision face à des jeunes pour discuter des actions concrètes à mettre en place. Lui non plus n’a pas daigné y répondre. Il nous semble bien que le gouvernement préfère des postures de communiquant plutôt qu’un échange constructif et concret pour établir le monde de demain.

Parce que deux heures de débat improvisées ne seront d’aucune utilité, parce que notre gouvernement refuse de développer une véritable éducation sur les questions écologiques, et parce que l’urgence climatique nous contraint aujourd’hui à quitter les bancs de l’école, nous appelons l’ensemble des lycéen.ne.s et étudiant.e.s de France à nous rejoindre dans la rue.

Nous ne doutons pas que les jeunes seront nombreux.ses à rejoindre la grève et à se rassembler pour montrer leur force et leur détermination, au-delà du 15 mars s’il le faut.

 

Source : https://www.facebook.com/YouthforClimateFrance/