Ce 23 janvier 2019, en conférence de presse à l’Assemblée nationale à Paris, le président de l’Association ACDN Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire, Jean-Marie Matagne, et le député Jean-Paul Lecoq ont présenté une proposition de loi visant à organiser un référendum sur la participation de la France à l’abolition des armes nucléaires et radioactives.

Le référendum

La question à poser est la suivante :  « Approuvez-vous que la France participe à l’abolition des armes nucléaires et radioactives et engage avec l’ensemble des États concernés des négociations visant à établir, ratifier et appliquer un traité d’interdiction et d’élimination complète des armes nucléaires et radioactives, sous un contrôle mutuel et international strict et efficace ? ».

Cette question a déjà été répondue par les Français en mai 2018 dans le cadre d’un sondage Ifop pour l’ACDN : 85% oui, 15% non.

Pour être acceptée, une proposition de référendum d’initiative partagée, parlementaire et citoyenne, a besoin dans un premier temps du soutien de 20 % des parlementaires, soit 185 sur 925 députés et sénateurs. Puis le soutien du 10% des électeurs inscrits, soit environ 4,5 millions. A ce jour, 21 députés et 9 sénateurs/sénatrices ont signé la proposition, soit un total de 30.

La menace nucléaire grandissante, la plus grande urgence du moment actuel

« Nous savons bien que la situation actuelle est critique sous toutes les latitudes et qu’elle se caractérise par la pauvreté de vastes régions, par la confrontation entre les cultures, et par la violence et la discrimination qui contaminent la vie quotidienne de grands secteurs de la population. Aujourd’hui, il existe des conflits armés dans de nombreux endroits et simultanément une profonde crise du système financier international. À tout cela s’ajoute la menace nucléaire grandissante qui est, en définitive, la plus grande urgence du moment actuel. Elle représente une situation extrêmement complexe. Aux intérêts irresponsables des puissances nucléaires et à la folie des groupes violents qui peuvent avoir accès à du matériel nucléaire de dimensions réduites, nous devons ajouter le risque d’accidents qui pourraient faire éclater un conflit dévastateur ».

« Tout ce qui précède n’est pas une somme de crises particulières mais le cadre qui met en évidence l’échec global d’un système dont la méthodologie d’action est la violence et dont la valeur centrale est l’argent ».

« Pour éviter la catastrophe atomique qui semble menacer le monde dans un futur plus ou moins immédiat, nous devons travailler aujourd’hui même pour dépasser la violence sociale et personnelle, en même temps que nous exigeons :

  1. Le désarmement nucléaire mondial
  2. Le retrait immédiat des troupes qui envahissent les territoires occupés
  3. La réduction progressive et proportionnelle des armements de destruction massive
  4. La signature de traités de non agression entre pays
  5. Le renoncement des gouvernements à utiliser les guerres comme moyen de résoudre les conflits. »

Cf. Discours de Silo au Sommet des Prix Nobels de la Paix, Berlin, le 11 novembre 2009. Le sens de la Paix et de la Nonviolence dans le moment actuel.

Appel à référendum

ACDN invite à chaque personne à signer cet appel, et à envoyer aux députés et sénateurs de son choix la Proposition de Loi visant à organiser un référendum sur la participation de la France à l’abolition des armes nucléaires et radioactives, et les inviter à signer le formulaire de soutien parlementaire.