Le deuxième jour du VIe Symposium international organisé par le Centre mondial d’études humanistes (CMEH), l’événement a permis d’exposer les problèmes mondiaux sur les plans politique, social, culturel et environnemental. Des propositions de changement ont également été élaborées, dans lesquelles l’acteur principal… c’est vous.

Dans cette édition, trois panels ont été organisés, au cours desquels les « Nouveaux paradigmes culturels », les « Nouveaux paradigmes politico-sociaux » et la « Nouvelle relation économie-nature-société » ont été discutés, abordés par d’éminents chercheurs qui se sont accordés sur un principe : « les changements viendront des gens ordinaires ».

Guillermo Sullings, économiste argentin, conférencier du panel ‘Courants de changement’ a affirmé qu' »il faut un changement culturel pour que les gens assument que depuis le pouvoir il ne va y avoir aucune transformation, mais que celle-ci doit être lancée par les gens, à travers une vraie démocratie réelle ».

« Dans de nombreux pays d’Amérique latine, rien n’explique qu’à partir d’un format démocratique, un gouvernement élu par le vote populaire, mène des politiques qui violent absolument les droits humains et rien ne se passe ! Et la démocratie entre guillemets fonctionne toujours. Eh bien, cette démocratie a de très gros trous qui permettent sa violation dans un cadre démocratique. Nous devons approfondir la démocratie dans ce sens, nous avons besoin de plus de démocratie et d’une meilleure démocratie« , a déclaré Lía Mendez, ancienne législatrice argentine et membre du panel politique.

« Il y a un mot clé pour tout cela, et cela signifie fragmentation, séparation, parce que historiquement nous avons tout séparé, le corps de l’âme, la matière des idées, la nature de la société, les sciences naturelles des sciences sociales ; autrement dit, nous formons une société fragmentée. Et précisément la réponse à cela est la capacité de s’unir, de comprendre que tout est en interrelation, et cela signifie que tout ce que nous faisons ou ne faisons pas a des implications. Le système capitaliste est en crise, des solutions ont été recherchées, mais le modèle cherche des solutions mathématiques pour le résoudre. Cependant, les grands problèmes que nous avons nous font réaliser que ce système a échoué et que nous devons être capables d’imaginer de nouvelles façons de nous relier à la nature, à nous-mêmes, à l’autre« , a soutenu Rodrigo Arce, un chercheur de la pensée complexe et conférencier du panel ‘Economie, nature et société’.

Pour sa part, Madeleine John, militante péruvienne, intervenante au panel culturel a proposé de travailler depuis l’intérieur : « Depuis la spiritualité nous devons trouver en chacun de nous notre force, notre joie, notre créativité. Ne croyez pas ce que ce système nous dit, que nous sommes impuissants ; Il nous faut nous trouver les uns les autres, nous avons besoin les uns des autres et construire un monde sans violence, sans discrimination. L’espoir est une pierre angulaire de l’esprit », a-t-elle dit.

« Les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui sont les symptômes que les anciens paradigmes ne fonctionnent plus aujourd’hui et qu’il y a un fossé entre l’ancien et le nouveau, qui se creuse de plus en plus, les nouveaux paradigmes sont déjà en action ! Nous vivons la convergence de la diversité, nous percevons un rejet croissant de la violence sous toutes ses formes, ainsi que l’émergence de la nation humaine universelle, sous le précepte « traite les autres comme tu veux être traité« , a conclu Tony Robinson, co-directeur de l’agence internationale Pressenza.

L’événement a terminé ce vendredi 26 octobre au Centre Culturel La Moneda (Av. Arequipa 4545 dans le district de Miraflores) avec diverses discussions, ateliers, projections et activités artistiques.

Plus d’information : https://www.simposiocmeh2018.com https://www.facebook.com/LatinoamericaWS/ et @VISimposioCMEH.