La « Solidarité entre Femmes » était aujourd’hui une priorité au Parlement européen. A l’initiative de la délégation roumaine du groupe « Alliance socialiste européenne », plus de vingt intervenants –dont deux hommes particulièrement appréciés– sont venus nous parler de la situation de la femme dans le monde. Une ambiance chaleureuse, passionnée et une majorité de blouses colorées reflétant le folklore roumain, mis à l’honneur ! 

Tout le monde est d’accord : il faut l’égalité entre hommes et femmes dans la société, sur le plan des droits humains, de l’éducation, des salaires. Aujourd’hui, aucun politique de par le monde ne conteste vraiment cette revendication.

Et pourtant, force est de constater que la situation est désastreuse : l’égalité des salaires n’existe pas (23 % de différence en Belgique), les modèles culturels sont souvent dépassés et en cas de crise, ce sont d’abord les femmes qui se retrouvent paupérisées et en situation précaire. La violence faite aux femmes est alarmante, que ce soit les femmes battues, violées ou harcelées. Il est à souligner que, même lorsque la législation défend les femmes, celle-ci n’est le plus souvent pas accessible aux femmes vivant dans des villages reculés, ou dans le monde agricole.

Alors, que faire ?

« Plus que jamais », revendiquent ces femmes engagées, «  la solidarité est nécessaire ; il faut créer un « front commun » et agir dans une perspective globale ». Par exemple, le droit au travail passe  par des crèches accessibles et une éducation à la paternité.

De nombreuses propositions et remarques ont été alors énoncées :

Des femmes en politique

– « Il faut imposer la parité » indique une députée belge. Trop peu de femmes se retrouvent en politique et on ne pourra changer les choses à court terme si on n’impose pas un quota.

– « il faut que les femmes votent pour des femmes ! » souligne une autre parlementaire roumaine. Au moment des élections, il faut des campagnes invitant les électeurs à choisir des femmes.

– une Ministre des droits des femmes est une nouvelle fonction dans plusieurs pays.

– en Europe, seules quatre villes ont une maire –femme : Madrid, Barcelone, Paris et Bucarest.

Une législation valorisant les femmes

– une résolution -1395- des Nations Unies impose la présence des femmes à la table des négociations dans tout processus de paix. Aujourd’hui, sur base de cette résolution, un groupe européen a été créé pour intervenir dans l’éternel conflit Palestine/Israël.

– une loi pourrait obliger les entreprises à publier les salaires des employés.

– en Islande, une loi exige la remise d’un « certificat d’égalité » de salaire aux femmes.

– le congé parental doit être de même durée pour le père comme pour la mère.

 

Des initiatives aussi variées que positives

– « Les Glorieuses » : une newsletter lue par 100.000 femmes, qui invite à la « sororité » (par similarité avec « fraternité ») entre femmes, dans le respect de la singularité de chacune.

– plusieurs associations entrepreneuriales féminines voient le jour en Roumanie et ailleurs

– des centres d’accueil ouvrent leurs portes aux femmes en situation de détresse, avec des enfants. Au Portugal, ces familles monoparentales peuvent être installées dans des logements financés par la mairie, pour trois années, à la condition que les enfants aillent à l’école.

– Une marche européenne des femmes est organisée à Berlin le 9 mai 2018 : infos :http://eu-women.eu

 

Pas de croissance sans égalité des genres !

Voici donc une réalité bonne à connaître : lorsque l’équilibre existe entre hommes et femmes dans une entreprise ou dans la gestion politique, les conflits se résolvent plus facilement, les résultats sont meilleurs et le développement est plus durable.

En conclusion, le combat féministe d’aujourd’hui n’est pas un combat contre les hommes, c’est une lutte pour l’égalité, la justice et la valorisation des contributions féminines à une société plus humaine, plus sage.