Traduction par Maxime Vendé d’un article d’Andre Coelho initialement publié en anglais sur Basic Income.

Fabiano Horta, maire de Maricá au Brésil, vient d’étendre le revenu universel en vigueur dans la ville à l’ensemble de ses concitoyen·ne·s. Il veut également en décupler le montant d’ici la fin 2017.

Ce revenu est versé en mumbucas, une monnaie locale équivalente en valeur au réal brésilien : 10 mumbucas  (environ 3 euros) chaque mois. C’est Washington Siqueira (alias Washington Quaquá), maire de la commune jusqu’en 2015, qui avait instauré le dispositif. Basic Income News en avait parlé à l’époque. La modeste somme est versée aux 35 000 personnes les plus pauvres de la ville, indépendamment du fait qu’elles occupent ou non un emploi. Fabiano Horta vient d’étendre le versement à l’ensemble de la population de Maricá, soit 150 000 personnes.

Horta, tout comme Quaquá, est membre du Parti des Travailleurs brésilien. L’actuel maire veut porter le revenu universel, financé par la rente pétrolière, à 30 euros par mois cette année. Ce dividende s’ajoute aux mécanismes conditionnels d’aide aux foyers modestes, qui représentent jusqu’à 85 réals (28 euros) mensuels aujourd’hui.

Ce revenu est versé électroniquement en mumbucas, bien qu’à peine 10% des commerces acceptent aujourd’hui la monnaie locale comme mode de paiement. Les entreprises doivent notamment attendre plus d’un mois pour échanger les mumbucas en réals auprès de l’administration.

Ce dispositif est critiqué par Fillipe Poubel, élu d’opposition, qui juge que la population va devenir dépendante de ce revenu pour vivre. Il milite plutôt pour la création d’emplois. Pour Horta en revanche, le revenu universel va stimuler l’économie locale. Il se déclare également optimiste quant au fait que la municipalité soit en mesure d’amplifier le dispositif « de manière exponentielle dans les dix prochaines années. »

Plus d’informations (en anglais)

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