Par Jean-Marie Collin, “Blog Défense et Géopolitique, Alternatives-Internationales

2016 est une année particulière pour ceux qui se battent pour la reconnaissance des conséquences sanitaires et environnementales causées par les 210 essais nucléaires français.

Dates “Anniversaires” :  

  • 56 ans – le 13 février 1960, nom de code Gerboise Bleue, la France réalise son premier essai nucléaire atmosphérique (l’engin est placé sur une tour de 100 m) au Sahara, sur le site de Reggane. La puissance de la bombe est de 69 kilotonnes.
  • 50 ans – le 16 février 1966,  nom de code Grenat, c’est le dernier essai nucléaire sur le territoire algérien (alors indépendant). Ce test souterrain a été réalisé à In Eker et fut d’une puissance de 15 kilotonnes. 17 essais auront été réalisés au Sahara (4 atmosphériques et 13 souterrains).
  • 50 ans – le 2 juillet 1966, nom de code Aldébaran, c’est le premier essai nucléaire atmosphérique (engin sur une barge) réalisé en Polynésie, sur l’atoll de Moruroa, d’une puissance de 28 kilotonnes
  • 20 ans – le 27 janvier 1996, nom de code Xouthos, c’est le dernier essai nucléaire à Fangataufa et au Centre d’Expérimentation du Pacifique. Ce tir souterrain dégagea une puissance de 46 kilotonnes.

La France a réalisé 210 essais nucléaires, dont 17 atmosphériques et 193 souterrains.

27 000 c’est le nombre de signataires d’une pétition lancée par les associations polynésiennes “193″ et Moruroa e tatau. L’objectif de cette pétition est de demander aux Représentants de l’Assemblée de la Polynésie française, au Président de la Polynésie française, l’organisation d’un référendum local sur les 193 essais nucléaires réalisés en Polynésie française de 1966 à 1996. Ces signatures ont été présentées à Marcel Tuihani en vue d’un référendum pour les 50 ans des essais nucléaires, le 2 juillet prochain. “L’objectif qui est recherché par l’association 193 consiste tout simplement à interpeller les élus que nous sommes, qu’ils soient au gouvernement de la Polynésie française ou à l’assemblée de la Polynésie française en vue d’organiser un référendum (…) J’ai pris connaissance de l’amplitude en matière de pétition, qu’ils ont pu obtenir à ce jour. Je ne suis pas surpris en tous les cas, du rassemblement populaire derrière ce sujet fondamental”. L’association 193 qui n’ a que 18 mois d’existence, a décidé d’occuper le terrain, pacifiquement mais sans relâche, jusqu’à la date du 2 juillet 2016 qui marquera les 50 ans du premier essai.

L’article original est accessible ici