Pendant la COP21, la société civile ne laissera pas le destin de la planète et de l’humanité entre les mains des négociateurs attitrés : elle se mobilisera, portera ses propres messages et montrera sa détermination à faire changer d’échelle les solutions déjà existantes.

Faire face à l’urgence

L’urgence écologique est là, et plus personne dans la communauté scientifique ne songe à la nier. Le dérèglement climatique entraîne d’ores et déjà des déplacements de populations massifs et des phénomènes extrêmes dont de nombreuses personnes souffrent, et parfois meurent, tout autour de la planète. De plus en plus de conflits géopolitiques, allant parfois jusqu’à des guerres meurtrières, trouvent leur origine dans l’assèchement des ressources provoquées par les changements climatiques.

Exercer une pression démocratique

Il s’agit donc d’un problème politique qui va se renforçant et qui ne connaît pas de frontières administratives. Pour autant, les décideurs publics tardent à prendre la mesure des bouleversements en cours. Les contributions nationales posées sur la table par chaque Etat avant l’ouverture des négociations officielles début décembre à Paris nous placent en effet sur une trajectoire à +4°C d’ici la fin du siècle, quand les scientifiques préconisent de limiter le réchauffement à +1,5°C, au pire +2°C.

Pourtant, le problème est bien d’origine humaine et des solutions existent, notamment du côté des énergies renouvelables, qui progressent un peu partout et qui sont aujourd’hui assez “matures” pour prendre le relais des énergies fossiles et fissiles. Il s’agit donc simplement d’un rapport de force à remporter pour changer de système avant qu’il ne soit trop tard : la société civile doit gagner la partie contre l’ignorance ou l’indifférence de certains d’entre nous, l’inconséquence de certains politiques et l’irresponsabilité des secteurs industriels et financiers.

Et nous savons que la mobilisation paie et que récemment, elle a contribué à faire avancer les choses dans le bon sens : recul de Shell en Arctique, renoncement de la société Vattenfall au charbon allemand, engagement d’Apple de n’utiliser que de l’énergie propre dans ses usines chinoises, retrait du fonds souverain norvégien des industries fossiles, abandon du projet d’Oléoduc Keystone XL et déclenchement d’investigations poussées contre la compagnie Exon aux Etats-Unis, etc.

Se coordonner pour être efficaces

Greenpeace a donc décidé de s’unir avec 130 les organisations qui composent la Coalition Climat 21, afin de porter un message unifié et de soutenir les mobilisations qui feront la différence pendant la COP 21 à Paris :

Les 28 et 29 novembre 2015 : des marches décentralisées dans toute la France et sur toute la planète sont organisées. Vous pouvez rejoindre la marche la plus proche de chez vous.

Le 29 novembre 2015 : la plus grande marche pour le climat jamais organisée se tiendra à Paris. Rendez-vous à midi place de la République pour marcher vers Nation. Greenpeace défendra notamment la transition vers 100% d’énergies renouvelables au sein du carré dédié aux solutions pour le climat.

Le 12 décembre 2015 : les négociations politiques se termineront, mais le mouvement pour le climat et la transition énergétique, lui, ne fera que commencer. Rendez-vous Place de la République à 12h.00, à Paris, pour lui donner la force et la direction dont il aura besoin dans les mois qui suivront.

N’hésitez pas à passer le mot autour de vous : nous comptons sur vous !

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