Les travailleurs de VIOME doivent faire face à une tentative de vente aux enchères pour liquider la parcelle de terrain où sont situés leurs locaux. Cette vente est organisée par le syndic nommé par l’État grec qui mène une bataille juridique contre le collectif des travailleurs de VIOME et permettrait ainsi de justifier juridiquement leur expulsion.

Le terrain complet est composé de 14 parcelles et celle de l’usine VIOME correspond à un septième de la surface totale. Les locaux de VIOME pourraient être séparés du reste du foncier mais cette option est volontairement ignorée. Il y a bien comme objectif de satisfaire les financiers et de détruire toute alternative démontrant que le monde du travail peut être un espace de liberté, de respect, de créativité et de coopération. Les travailleurs de VIOME sont un exemple de cette créativité. L’équipe Pressenza francophone pour le tournage du documentaire interactif « ζω: zo̱… Je vis! l’être humain s’éveille et se réinvente » les a rencontrés en octobre dernier. L’écoute et la solidarité sont au cœur de leurs actions et leurs relations.

L'assemblée générale des travailleurs de VIOME appelle à une semaine internationale de solidarité, du 17 au 24 novembre

La première vente aux enchères aura lieu le jeudi 26 novembre, puis les trois jeudis suivants s’il n’y a aucun repreneur et ce, jusqu’à ce qu’ils trouvent un acheteur. Soyons solidaires de là où nous sommes. Signons la résolution. Internet est un outil puissant qui peut être au service de l’humain, de la solidarité. Les travailleurs de VIOME ont besoin de tous. Nous devons réussir à inonder le gouvernement grec des résolutions de soutien venant du monde entier pour empêcher la vente du terrain qui expulserait de fait les travailleurs de VIOME. A nos claviers.

L'assemblée générale des travailleurs de VIOME appelle à une semaine internationale de solidarité, du 17 au 24 novembre

Envoyons la résolution signée avec nos coordonnées à protbiometal@gmail.com, ou mieux encore, remettons la résolution signée à l’ambassade ou au consulat grec le plus proche, en exigeant qu’elle soit transférée au ministère grec du Travail. Restons en contact avec eux.

« Après avoir été abandonnée par les employeurs, l’usine de VIOME a fonctionné depuis quasiment trois ans sous contrôle ouvrier en autogestion par l’assemblée des travailleurs. Elle constitue aujourd’hui une lutte emblématique, qui démontre que la vraie réponse à la crise qui laisse des millions d’individus dans la pauvreté et le chômage est l’émancipation des travailleurs et un redressement productif basé sur l’initiative et la créativité de la société. Les travailleurs de VIOME, à travers la fabrication de produits ménagers dans les locaux de l’usine occupée, ont proposé un nouveau mode de production qui répond aux besoins de la société, contre les relations d’exploitation du travail et le besoin infini d’accumulation du capital.

Malheureusement, en dépit des promesses des gouvernements successifs de régulariser cet exemple intéressant d’autogestion ouvrière, les travailleurs de VIOME font face à des procédures juridiques qui pourraient mener à la liquidation des locaux de l’usine et menacer la poursuite de la production.

Nous, collectifs et individus soussignés, soutenons la lutte des travailleurs de VIOME pour l’emploi, la dignité et la liberté, contre un système judiciaire qui sert aveuglément les intérêts des puissants.

Nous les soutenons dans leur décision de défendre leurs efforts de production par tous les moyens possibles.

Nous prévenons les autorités grecques et les puissants intérêts d’affaires qui s’opposent à la lutte de VIOME qu’une attaque contre VIOME constitue une attaque contre nous tous.

Nous demandons au gouvernement grec d’arrêter la mise aux enchères des locaux de VIOME et de présenter une solution définitive en expropriant les terrains et en les confiant aux travailleurs, à la condition que l’usine continue de fonctionner sous contrôle ouvrier et en horizontalité dans les prises de décisions.

Nous indiquons clairement que nous ne permettrons à personne de reprendre l’usine à ses propriétaires légitimes que sont les travailleurs et la communauté en général. Nous soutiendrons cette lutte dans toutes ses étapes futures.

Les travailleurs de VIOME l’emporteront car ils se battent pour une juste cause de dignité et d’autodétermination ! »