A l’heure où les tablettes tactiles s’imposent en classe, le « numérique » semble la formule magique pour résoudre les difficultés d’apprentissage.

Pourquoi donc maintenir le papier-crayon ?  Est-ce ringard ?

Educ’art, association socio-culturelle belge, invite à regarder l’écriture comme « trace identitaire, présence à soi et au monde ».

Les intervenants sont artistes, enseignants, neurologues, psychologues et proposent des formations, des ateliers où la culture de l’écrit passe par la musique, les arts plastiques, le théâtre.

Le geste d’écriture devient acte de liberté, d’expression créative, de communication, au-delà de la limite sémantique. 

Leur travail est aujourd’hui validé par les nombreuses recherches aux Etats-Unis, en France et au Québec.  En effet, grâce aux neurosciences, les chercheurs constatent les apports cognitifs et  de l’apprentissage de l’écriture manuscrite : entre 4 et 8 ans, les enfants développent leurs habiletés motrices, linguistiques et sociales grâce à l’écriture.

Alors, pourquoi choisir de supprimer le crayon ?

Par ignorance probablement.  De nombreux enseignants constatent les difficultés des enfants mais eux-mêmes, n’ont pas appris comment installer l’enfant, comment l’accompagner dans les plaisirs de l’écriture.

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Le geste graphique croisé

Mais lorsque Apprendre rime avec Expérience de Vie, l’adulte-pédagogue, avec l’enfant, retrouve dans la trace du gribouillis au signe graphique, l’essence de nous-même.

Par inertie aussi … n’oublions pas le marché que représente l’école pour les vendeurs d’ordinateurs.  En offrant quelques tablettes par classe aux enseignants, en co-finançant les évènements autour de l’éducation, nos petites têtes blondes deviennent un véritable enjeu économique !

En conclusion, le crayon et la tablette aspirent à co-habiter pour apprécier les bonheurs de réalités concrète et virtuelle. 

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