Communiqué de presse

Le diplôme d’herboriste a été supprimé le 11 septembre 1941 par le Gouvernement de Vichy. Il n’a pas été recréé depuis, mais les herboristes peuvent, grâce à l’ordonnance n° 45-1976 du 1er septembre 1945, continuer à exercer leur profession jusqu’à leur mort. Ils ne sont plus très nombreux aujourd’hui et la profession d’herboriste va disparaître. Nous demandons aux différents ministères concernés par ce problème d’agir pour créer les conditions d’un nouvel exercice du métier d’herboriste.

Le métier d’herboriste disparaît alors qu’il y a une réelle demande de formation : au moins deux cents étudiants chaque année souhaiteraient devenir herboristes, mais aucune formation diplômante ne leur est proposée. De nombreux organismes dispensent des enseignements d’excellent niveau mais sans reconnaissance de l’Université officielle.

La commercialisation des plantes médicinales est aujourd’hui réservée aux pharmacies (en dehors des 148 plantes médicinales en vente libre) et à quelques herboristes « survivants ». Or seuls des professionnels formés à la science des plantes disposant d’un diplôme spécialisé dans ce domaine ou les producteurs de plantes médicinales eux-mêmes, devraient être habilités à en faire la distribution. La revalorisation du métier d’herboriste est donc un enjeu de santé publique.

Les herboristes existent et prospèrent au-delà de nos frontières. Au Royaume-Uni, en Suisse, en Allemagne et en Italie les herboristes sont libres d’exercer et de faire le commerce des plantes médicinales. La Belgique offre même des formations diplômantes en herboristerie.

Le rétablissement du métier d’herboriste en France permettrait de :
– Créer une nouvelle profession et de nouveaux emplois
– Améliorer la protection des consommateurs
– Favoriser la qualité, la transparence et le respect des ressources
– Rendre plus dynamique la filière agricole des plantes
– Conserver notre patrimoine culturel commun que sont les plantes

Nous demandons donc aux trois Ministres concernés par cette pétition (Santé, Education, Consommation) de réviser le cadre législatif actuel qui interdit la vente de plantes médicinales hors du circuit des pharmacies et de rétablir dans le cursus universitaire une formation officielle au métier d’herboriste.

Cette pétition est soutenue par les organisations suivantes :

– L’Alliance pour la Santé
– La Fédération européenne d’Herboristerie
– La Fenahman (Fédération Nationale des Associations d’Hygiène et Médecines Alternatives Naturelles)
– Le Mouvement International pour le Libre Choix Thérapeutique (MILCT)
– La Fédération Française des Ecoles d’Herboristerie (Association pour le Renouveau de l’Herboristerie, Ecole Bretonne d’Herboristerie, Ecole des Plantes de Paris, Ecole Lyonnaise de Plantes Médicinales et des Savoirs Naturels, Institut Français des Plantes Adaptogènes, Ecole Française d’Herboristerie, Institut Méditerranéen de Documentation, d’Enseignement et de Recherche sur les Plantes Médicinale)
– L’Herbothèque (Québec)

Elle est aussi soutenue par les personnalités suivantes :
– Daniel Kieffer (Cenatho)
– Marion Kaplan
– Philippe Desbrosses
– Michèle Rivasi (députée européenne, membre de EELV)
– Sylvie Hampikian (docteur vétérinaire et expert pharmaco-toxicologue)
– Dr Jean-Michel Morel (président du Syndicat national de la Phyto-aromathérapie)
– Thierry Thévenin (president du Syndicat des Simples)
– Philippe Andrianne (membre de la Commission d’Avis des Préparations à base de plantes du Ministère Belge de la Santé)
– Michel Pierre (Herboristerie du Palais Royal)

Plus d’information et pétition: