L’homme présenté par le Premier Ministre Shinzo Abe a gagné ce 9 février 2014 les élections pour le poste de gouverneur de Tokyo. Le poste échappe ainsi au camp anti-nucléaire qui aurait dû faire équipe pour cette bataille électorale primordiale.

Selon les sondages menés à la sortie des isoloirs, Masuzoe, âgé de 65 ans et soutenu par le Parti Libéral Démocrate de Abe, serait le grand gagnant.

Son opposant et ancien Premier Ministre Morihiro Hosokawa, 76 ans, s’est relancé dans la course avec le soutien du populaire et charismatique ancien Premier Ministre Junichiro Koizumi. L’idée centrale de son programme était l’opposition à l’énergie atomique.

Hosokawa est arrivé en troisième position après l’avocat Kenji Utsunomiya, lui aussi contre l’énergie nucléaire et perdant à peu d’écart.

Les principales idées des gagnants sont : « Faire de Tokyo la première ville du monde. Travailler sur l’aide social, l’état d’alerte en cas de désastre, l’économie et surtout réussir les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 ».

Masuzoe a clairement évité de parler des problématiques énergétiques, disant simplement et intelligemment que le Japon devrait réduire sa dépendance à l’énergie nucléaire à plus ou moins long terme. Après sa victoire, il a ajouté qu’il allait tenter d’augmenter la part des énergies renouvelables dans l’approvisionnement en électricité de Tokyo.

Des études ont démontré que la plupart des électeurs japonais préfèrent abandonner l’énergie nucléaire, immédiatement ou à plus long terme. Elles ont aussi révélé que l’énergie n’était pas aussi importante que l’emploi, l’économie, le vieillissement de la population ou encore l’aide sociale.

Hosokawa s’opposait aux idées de Abe qui visaient à faire du nucléaire une source d’énergie principale et à redémarrer les réacteurs. Les activistes anti-nucléaires ont supplié Hosokawa and Utsunomiya, soutenu par le Parti Communiste Japonais, de les rejoindre afin d’éviter une division du vote anti-nucléaire. Cela n’a pas eu lieu.

Ces élections ont eu lieu pour remplacer Naoki Inose qui avait démissionné en décembre suite à un scandale financier. La participation était tout juste de 34%, beaucoup moins élevée que lors des derniers scrutins.

Traduction de l’anglais : Frédérique Drouet