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Le gouvernement soutient un projet qui vise à restaurer et à protéger le patrimoine des villes.

« En vertu des principes du développement durable, de la justice sociale, du respect des différentes cultures urbaines et de l’équilibre entre les zones urbaines et rurales, toute personne a le droit d’apprécier pleinement la ville et ses espaces publiques. L’exercice au droit à la ville est fondé sur la gouvernance démocratique de la ville, les fonctions sociales et environnementales de la propriété et de la ville, et le plein exercice de la citoyenneté» d’après l’article 30 de la Constitution équatorienne de 2008.

Le droit à un environnement sûr et sain fait partie du concept des bonnes conditions de vie ou Sumak Kawsay, qui est intégré dans la Constitution avec d’autres droits fondamentaux, tels que le droit d’avoir accès à de l’eau, la nourriture, un environnement sain, à l’éducation et à la santé.

Afin de promouvoir ce droit, le Ministère coordinateur du patrimoine national, a lancé le 10 janvier, le projet « villes pour le bien-vivre », dont le but est de protéger, de conserver et de mettre en avant le plaisir que peut apporter le patrimoine culturel ainsi que de développer l’élaboration de plan, l’investigation et les mécanismes de protection liés à la gestion de la ville.

La ministre du patrimoine national María Belén Moncayo, a spécifié que cette initiative, qui coûtera 933 millions de dollars américains (environ 700 millions d’euros) et qui durera jusqu’en 2017 et espère que « la création d’un pays juste et inclusif », sauvera l’identité de la population et améliora sa qualité de vie.

Dans une interview à la radio, Moncayo a déclaré « qu’il s’agit de réclamer la ville en tant que droit mais aussi de comprendre que l’identité fait partie de ce droit et que nous devons le garantir ».

Dans les villes où ce projet sera mis en place, un travail en partenariat avec les autorités locales se fera pour améliorer les espaces publiques, promouvoir les pistes cyclables, les zones piétonnes, la plantation d’arbres et de remettre en place des valeurs civiques. Il y aura également une mise en avant de la vie culturelle, de la gastronomie et de l’écotourisme.

Ces aspects sont cités dans le plan national pour des bonnes conditions de vie de 2009-2013, qui établissent les politiques publiques, les programmes et les projets, et définit les bonnes conditions de vie en tant « qu’un concept complexe, vivant, non linéaire et historiquement définit, mais qui est constamment redéfini.»

Le document indique que le bien-vivre « permettent de satisfaire les besoins, d’avoir une bonne qualité de vie et une mort digne, d’aimer et d’être aimé, une croissance saine de tous en paix et en harmonie avec la nature et une prolongation illimitée des cultures humaines. Le bien-vivre sous-entendent d’avoir du temps libre pour la contemplation et l’émancipation, et que les vraies libertés, les opportunités, les compétences et le potentiel des individus s’étendra et grandira d’une façon qui permettra à la fois de satisfaire simultanément les besoins de la société, des territoires, des différentes identités collectives et ceux des individus. Elles sont considérées comme étant universelle, mais ont pour une personne en particulier, une valeur en tant qu’objectif de vie souhaitable (elles sont à la fois matérielles et subjectives et ne créent pas de dominance sur les autres). Notre concept du bien-vibre, nous oblige à redéfinir ce qui est public afin de se construire une identité, de se comprendre nous-mêmes et de s’apprécier mutuellement. Elle nous permet également de comprendre que nous sommes tous différents mais égaux, et afin d’assurer que la réciprocité et la reconnaissance mutuelle prospèrent et la réalisation de soi et la création d’un futur social partagé sera possible ».

(Traduit de l’anglais par Catherine Pageault)