Photo: http://bit.ly/13dRxeF

Massao Yoshida est mort d’un cancer de l’œsophage. Il avait 58 ans. Il était à la tête des efforts engagés pour stopper les fuites radioactives de la centrale nucléaire de Fukushima après que le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars 2011 ont causé une triple fusion.

 

Il s’est rendu célèbre en désobéissant aux ordres de ses patrons de Tepco (la compagnie propriétaire de la centrale de Fukushima) et a pompé d’énormes volumes d’eau de mer pour refroidir les réacteurs, ce qui, d’après les experts, a permis d’éviter une issue encore plus dramatique, avec notamment une immense radioactivité qui aurait pu atteindre Tokyo. Tepco n’a pas perdu de temps pour déclarer que le cancer de M. Yoshida n’avait « aucun rapport » avec la radioactivité à laquelle il avait été exposé en s’efforçant de réduire l’étendue du désastre.

 

Cette semaine, un pic des niveaux de césium radioactifs (150 fois plus élevés que les normes établies par l’autorité de sûreté nucléaire japonaise) a été détecté dans les nappes phréatiques à proximité de la centrale. Retirer le combustible fondu des réacteurs et mettre l’installation hors service devraient prendre environ 40 ans.

 

Un livre blanc de l’énergie, approuvé par le gouvernement japonais en octobre 2011, déclare que « la confiance du publique concernant la sécurité des centrales nucléaires a été grandement ébranlée » par la catastrophe de Fukushima, et demande à ce que le pays dépende moins du nucléaire. Par la suite, certaines centrales nucléaires japonaises ont été fermées et des inspections ont commencé à voir le jour.

 

Cependant, au mois de janvier de cette année, le premier ministre nouvellement élu, Shinzo Abe, a déclaré faire marche arrière et a révélé son intention de remettre le Japon sur la voie du nucléaire.

 

 

Traduction de l’anglais : Constance Fleury