Capriles (left) and Maduro (right) campaigning (Noticias24)

Ce jeudi soir a pris fin la campagne présidentielle au Venezuela. Les urnes parleront le dimanche 14 avril 2013. Dans l’état de Lara le candidat néo-libéral Capriles Radonski (à gauche sur la photo), héritier du grand groupe privé du même nom, a une fois de plus attaqué les « missions sociales » (éducation, santé, logement, culture, terre, allocations, économie populaire, environnement, etc..) comme une forme de contrôle et de chantage sociaux à éliminer pour restaurer « l’efficacité du marché » . Dans un meeting organisé il y a deux jours à Caracas, Capriles Radonski avait rempli la moitié d’une avenue principale, réunissant environ 500.000 personnes. Il a compté sur l’appui des médias privés majoritaires au Venezuela et sur la quasi-totalité des médias internationaux (ad libitum, Washington PostAFP,First PostBBCThe GuardianAl JazeeraEl País, ou encore « Le Monde » en France qui le transforme en avocat élégant, social-démocrate…).

Ce jeudi, au même endroit, le candidat socialiste et bolivarien Nicolas Maduro a mobilisé un peu plus de deux millions de personnes qui ont rempli sept avenues du centre-ville.Atardecer carmínAlors que les sondages confirment son avance d’une dizaine de points sur le candidat de la droite, Maduro a redit dans son discours de clôture de campagne, son intention d’approfondir le pouvoir communal et de renforcer les missions sociales pour les rendre plus efficaces et accessibles au plus grand nombre. Il a rappelé les objectifs de son programme qui est le « Plan Patrie 2013-2019 de Hugo Chavez », discuté et approuvé lors des élections d’octobre 2012 par une majorité d’électeurs.

Il s’est par ailleurs félicité de voir qu’au bout de 14 ans de révolution, le Venezuela est « une démocratie mobilisée. Contrairement à d’autres pays, a-t-il expliqué, où la démocratie se démobilise, se refroidit et où la participation citoyenne se réduit –  et encore – aux élections, nous avons vu un opposant monter tous les meetings qu’il a voulus, réunissant près de deux à trois millions de personnes à travers le pays, et s’exprimant dans tous les médias où il a souhaité s’exprimer ; de notre côté nous avons organisé des meetings dans tous les états du pays et réuni près de sept millions de personnes. Nous avons aujourd’hui un peuple de plus en plus conscient, cultivé, qui participe tout le temps, ce qui rend cette démocratie vivante, profonde. »

Carlos “Chacho” Álvarez, chef de la mission d’observation de l’UNASUR

Comme l’ex-président Jimmy Carter dont le Centre a envoyé une délégation sur place, Carlos “Chacho” Álvarez, chef de la mission des 40 observateurs électoraux de l’UNASUR (communauté des nations sud-américaines qui regroupe l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, l’Equateur, le Guyana, le Paraguay, le Pérou, le Surinam, l’Uruguay et le Venezuela) a affirmé que le système électoral vénézuélien est « solide, efficace et fiable, que les droits de l’opposition sont garantis » et a souligné que « le Venezuela est une démocratie de haut voltage » .

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Photos :  « Humour populaire contre médias »

Photos réalisées durant le meeting de clôture de campagne de Nicolas Maduro, à Caracas, le jeudi 11 avril 2013. Face aux médias privés le dénigrant comme le « chauffeur d’autobus » en raison de son passé de syndicaliste du transport public, le peuple répond, comme d’habitude, par l’humour.

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Un pueblo maduro

De profil, vêtu de rouge, Diego Maradona, grand ami de Chavez, est venu apporter son soutien à Nicolas Maduro.

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