Ce samedi 9 mars à 12h30 précises a eu lieu une conférence de presse au café de la gare, 41 rue du temple dans le 4ème arrondissement de Paris. De nombreux médias étaient sur place comme TF1, RTL… La conférence a réuni les différents députés des partis et membres d’associations autour d’une action commune :

Une énorme chaîne humanitaire qui s’est unie sur 18 points de rassemblement à Paris.

La conférence a commencé avec l’intervention de Pierric Duflot. Celui-ci administrateur référent pour le réseau « sortir du nucléaire » qui nous a fait connaître les données alarmantes sur la situation du nucléaire à Fukushima. Lieu où les habitants vivent à l’heure actuelle des situations insoutenables :

«  Les enfants aujourd’hui ne jouent plus comme avant dans les cours de recréation, impensable de sortir sans masque »

C’est pourquoi je demande l’arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire en France. Une transition est possible. Aujourd’ hui par cette chaîne humanitaire nous demandons l’arrêt immédiat du nucléaire en France.

Nous dénonçons les entreprises comme Areva qui continue à jouer le rôle de commissionnaire et place ses centrales partout dans le monde. Egalement EDF et les banques qui financent leurs projets: BNP, le Crédit Agricole. La SNCF qui continue à envoyer ses convois de matériel nucléaire radioactif. Nous demandons aussi la fermeture de centrales comme celle de Nogent, proche de Paris. Ensuite on s’étonne qu’avec des centrales non régulées efficacement on voit circuler sur nos têtes un nuage à Paris, comme il y a quelques années lorsque le gouvernement nous a dit qu il ne fallait pas nous inquiéter »

Parmi les collectifs, il y avait ACDN et son président J.M. Matagne, venu de Saintes pour présenter à nouveau une lettre ouverte au président de la République demandant un référendum sur la participation de la France à l’abolition des armes nucléaires.

Nous nous sommes approchés de J.M. Matagne et de Luc Dazy pour leur poser quelques questions.

Pressenza : Depuis votre dernier appel avez vous observé un changement d’attitude du gouvernement concernant sa politique d’investissement dans le nucléaire ?

Luc Dazy : Non! les seules réponses que le secrétaire général nous a données, c’est de contacter le groupe des Verts, pour discuter du sujet, nous n’avons fait que cela et les courriers ont suivi avec différentes lettres ouvertes répétées mais en retour toujours les mêmes réponses: le silence…

Nous avons executé une grève de la faim aussi, qui a duré 42 jours et toujours rien…

P : Que ressentez vous face à ce silence de la part du gouvernement ?

J.M. Matagne : De l’exaspération, car il y a des associations qui ont pris le temps de réfléchir sérieusement et qui peuvent proposer des alternatives basées sur des études.

C’est un manque de courage que de ne pas même daigner nous recevoir.
Un manque de courage de ne pas affronter l’opinion publique sur le thème du nucléaire. Surtout sachant que les derniers sondages de l’Ifop datant de mars 2012 relèvent que 81% des personnes sont favorables à l’abolition des armes nucléaires. Source : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Nucleaire-La-France-sans-la-bombe

P : Quelles sont vos alternatives à ce silence du gouvernement ?

J.M. Matagne : Il n’y a qu’une seule façon de se faire entendre aujourd’hui, pour que le changement se produise il faut que les Français prennent conscience que tous les jours cette politique du gouvernement sur le nucléaire coûte une fortune aux Français ! C’est pourquoi je tiens à poser la question suivante aux Français par référendum inscrite à l’agenda international de 2013 :

« Approuvez-vous que la France participe avec les autres états concernés à l’élimination complète des armes nucléaires, sous un contrôle mutuel et international strict et efficace ? »

Avec ces mots J.M. Matagne, accompagné de Daniel Mouranche, Jacques Gaillot, Luc Dazy, nous quittait pour remettre au président de la république cet appel dont déjà 113 personnes sont signataires avec la participation de députés et professeurs internationaux …

Lors de cette conférence de presse nous avons aussi rencontré Pierre Renoir, président de l’association pour les enfants de Tchernobyl Belarus. Association née en 2000 pour aider à financer les traitements médicaux pour enfants atteints de radioactivité. Avec une équipe de 30 personnes bénévoles spécialisées travaillant en ce moment sur Belarus et bénéficiant d’une grande expérience professionnelle sur la zone de Tchernobyl.

Ces professionnels proposent de partager leur expérience car la crainte d’un accident de telle envergure en France ne peut être écarté encore aujourd’hui. L’association subsiste par ses propres moyens : donations,…etc. Leur objectif est de détecter avec des appareils de mesure les enfants touchés par la radioactivité et leur donner un traitement à base de pectine de pomme pour réduire le taux de radioactivité dans leur corps. Malheureusement les moyens sont faibles pour soigner plus de 300 000 enfants de Belarus, l’association estime pouvoir en aider 25 000 par an.

Le reste des enfants sera exposé aux conséquences de la radiation avec de possibles maladies cardiaques, immunitaires (diabète, thyroïde). Chez certains enfants atteints par la radioactivité on observerait aussi un lien avec le retard mental de 10%, dans leur QI.

Après la conférence de presse vers 13h30 tous les membres des associations et des différents partis ont rejoint la chaîne humaine se trouvant non loin de là, à l’hôtel de ville avec au total sur les différents points, plusieurs milliers de personnes.