Depuis le mercredi 6 février 2013, la Tunisie est en deuil et en larmes :

 

Le leader du front populaire chokri-belaid a été abattu ce matin à Tunis, devant sa maison par plusieurs balles. Chokri-belaid était le secrétaire général du Mouvement des patriotes démocrates et l’un des fondateurs de l’alliance de gauche, le « Front Populaire », depuis août 2012. Avocat né en novembre 1964. Chokri Belaid a étudié le droit en Irak puis a poursuivi des études de 3éme cycle à l’université Paris 8, en France.

Hamadi Jebali , actuel  premier ministre  tunisien, a été contraint finalement par les 8 partis de l’opposition d’annoncer la dissolution du gouvernement et la création d’un groupe a-politique en attendant les prochaines élections. Pour lui, la situation est critique : « nous voulons autant que possible convoquer des élections imminentes« 

Les  partis  de l’opposition (L Massar, Al Joumhouri, Nidaa Tounes, l’Alliance Démocratique, le Front Populaire et El Qotb) ont lancé un appel à une grève générale pour  jeudi 7 février, jour où auront lieu les funérailles de Chokri Belaïd, leader du Front populaire.

L’assassinat de Chokri Belaïd, a également été condamné par la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Navi Pillay, dont voici les paroles : 

«J’ai été extrêmement attristée par la nouvelle choquante du meurtre de M. Belaïd», a déclaré Navi Pillay. «M. Belaïd était un grand défenseur des droits de l’homme et des valeurs démocratiques, et un farouche adversaire de la violence politique, qu’il avait publiquement critiquée, hier encore, comme « une attaque contre le processus démocratique dans le pays».

«Je condamne fermement ces actes qui, comme M. Belaïd l’avait lui-même dit clairement, menacent de porter gravement atteinte à la transition démocratique dans la Tunisie post-révolutionnaire. J’appelle tous les acteurs tant du gouvernement que de la société civile à s’unir fortement derrière la campagne de M. Belaïd contre la violence politique. Ceci permettrait, au moins, de lui rendre un hommage digne pour son travail inestimable accompli en tant que défenseur des droits de l’homme et d’opposant à la violence.» source http://www.radioexpressfm.com/news/

L’ après-midi, les manifestants sont sortis à nouveau dans les rues pour manifester clairement leur colère contre le parti au pouvoir Ennahda. «Nous vivrons avec du pain et de l’eau mais sans Ennahda», «Ennahda est le tortionnaire du peuple» criaient les manifestants selon source http://www.liberation.fr/

 Sa veuve, Basma Belaid malgré sa douleur a trouvé la force de redonner confiance au peuple tunisien. Elle a prononcé quelques mots en mémoire de son défunt mari :

« y en a plein de gens, qui écrivent, qui pensent avec des idées et des capacités . Je n’ ai pas peur car il y aura un relais. Moi franchement je vous le dis, j’ai confiance en les Tunisiens . Mon mari me disait tout le temps : faut pas que tu aies peur , il est fort probable que je meure de cette manière. L’ essentiel c’ est que cela donne quelque chose après « parole du leader à son épouse de son vivant, sur Bfmtv

 L’assassinat du leader a créé une situation critique et une vague de plus en plus grande de violences en quête de vengeance.

A Paris, ce mercredi, un rassemblement de protestation était prévu à partir de 11h devant l’ambassade tunisienne en soutien aux tunisiens. Ce samedi  9 février également  à 13h une marche partira du  Métro Barbès jusqu’à Opéra.