Les médias ont évoqué le fait que le PCNP a reçu trois lettres de menace d’attaque terroriste.

PCNP signifie Projet de Centrale Nucléaire de Kookankulam .

Le MPCEN a rejeté ces accusations déloyales en déclarant qu’il n’avait joué aucun rôle dans cet acte et a répété que ses membres mènent depuis neuf mois une lutte pacifique, démocratique et non-violente sans aucun incident de violence.

Au contraire, les membres du Comité de Lutte du MPCEN ont reçu des menaces de mort. Des membres à Koodankulam ont été brutalement attaqués par la police le 13 Octobre 2011 devant le site de Koodankulam.

Le communiqué de presse confirme à ce titre : « Ces incidents ont été dissimulés par la police et les gouvernements. Le 11 Mai 2012, un des membres de notre Comité de Lutte, M. V. Rajalingam de Koodankulam, a été sévèrement tabassé et insulté à 17 h. 15 près du Bazar Oriental de Koodankulam par M. Stanley Jones, commissaire adjoint de la police de Vallioor et M. Rajapaul, inspecteur au commissariat de police de Koodankulam ».

Les dépositions ont été signées par deux activistes, MM. Rajalingam et R. K. Selakuvar, qui ont témoigné de l’attaque brutale lors de l’audience publique du 14 Mai 2012 tenue à Chennai par le Groupe de Solidarité de Chennai pour la Lutte de Koodankulam.

« 15 autres personnes venant d’Idinthakarai, Koodankulam, Koothenkuzhy, Koottapuli, Nagercoil, Erode et Chennai ont également évoqué des brutalités, excès et autres harcèlements commis par la police lors de cette même audience publique. Les panelistes, conduits par le juge honoraire A. P. Shah sont en train de préparer un rapport qui sera soumis aux gouvernements central et des états ».

L’autre demande fut un rappel aux autorités d’enquêter sur les attaques perpétrées à l’école du Coordinateur du Comité de Lutte avec la même rapidité et le même sérieux, et d’appréhender les coupables.

A Idinthakarai, les manifestants anti-nucléaires ont mis un terme le lundi 14 Mai leur grève de la faim, commencée il y a quinze jours, après que le juge A. P. Shah, ancien juge en chef à la Haute Cour de Madras, soit intervenu en tant que médiateur.

Environ 35 hommes avaient démarré une grève de la faim le 1er Mai lorsque le comité de lutte du MPCEN a intensifié son opposition au PCNP, prévu pour être mis en service d’ici Juin 2012. Le 3 Mai, 302 femmes s’étaient jointes à la protestation.

M. Victoria Pushparavan, un des leaders du MPCEN, a déclaré que le comité de lutte a décidé d’arrêter leur grève de la faim illimitée après que le juge Shah eut assuré aux manifestants qu’il présiderait une médiation pour un règlement rapide des problèmes soulevés par les manifestants.

M. Pushparavan ajoute : « cependant, nous continuerons notre relais de jeûne, nous sommes ouverts à toute négociation. Le juge Shah nous a demandé de ménager une place pour la médiation. Il présidera un panel de médiateurs et engagera des discussions avec le gouvernement pour un règlement de la question de Koodankulam. Le MPCEN continuera sa bataille juridique contre le projet de centrale nucléaire de Koodankulam à la fois devant la Haute Cour et devant la Cour Suprême ».

Des reportages du journaliste Jeemon Jacob publiés dans le magazine Tehelka donnent plus de détails venant de Pushparavan : « nous continuerons notre bataille juridique afin de répondre à nos exigences de manière pacifique. 3 hommes et 64 femmes ont continué leur jeûne jusqu’à hier. Cela montre leur solidarité et nous ne pouvons pas les abandonner à mi-chemin », dit-il. Environ 3 000 villageois ont participé à une manifestation silencieuse et à une marche à la bougie à Idinthakarai après l’arrêt de la grève de la faim.

L’église locale s’est retirée des manifestations. Pushparavan ajouta : « Oui, la hiérarchie ecclésiastique s’est distancée de nous, mais les gens sont avec nous. Nous sommes moins gênés de savoir qui est contre nous, nous nous soucions seulement de savoir qui est avec nous ».

Le gouvernement a déployé 3 000 policiers armés à Koodankulam et a déclaré illégal tout rassemblement de manifestants. Plus de 250 plaintes pour sédition et tentative de meurtre ont été déposées contre les leaders du MPCEN.

MISE A JOUR Amnesty International ACTION URGENTE **trois manifestants menacés d’arrestation au Tamil Nadu**. Au moins trois leaders d’un groupe anti-nucléaire situé dans le sud de l’Inde, dans l’Etat du Tamil Nadu, sont sous menace d’arrestation, bien que plus de 330 manifestants aient arrêté leur grève de la faim le 15 Mai à la suite d’un appel venant d’un ancien juge en chef de Haute Cour.

Les manifestants pacifiques, comprenant plus de 300 femmes, ont commencé une grève de la faim le 1er Mai dans le village côtier d’Idinthakarai en signe de protestation contre la mise en service du projet de centrale nucléaire de Koodankulam. La police d’état a interdit les manifestations et encerclé le village, prête à arrêter les manifestants.

Les trois leaders, à savoir le professeur S. P. Udayakumar, l’ancien prêtre jésuite Pushparavan et le prêtre jésuite My. Pa. Jesurajan, ont déclaré à Amnesty International que même durant la grève de la faim, la police continuait à accuser les manifestants de crimes de « sédition » (crimes contre l’état), « livrer une guerre contre l’état », « conspiration » et « émeutes avec possession d’armes létales » . S’ils sont reconnus coupables, ils risquent la prison à vie. La police a également accusé les trois leaders et quatre autres manifestants d’avoir abusé, agressé et tenté de tuer des villageois d’Idinthakarai pour avoir refusé de se joindre aux manifestations. Plus de 180 manifestants ont été arrêtés en Mars, et tous ont été relâchés dans le mois qui a suivi, sauf deux hommes, Mulikan et Satish.

Un enquêteur d’Amnesty International a visité Idinthakarai et les villages côtiers voisins les 15 et 16 Mai, et a découvert que des centaines de manifestants défiaient encore les injonctions policières interdisant tout groupement de plus de quatre personnes à moins de sept kilomètres du projet de site, et continuaient de se rassembler sur le lieu de la grève de la faim. Cependant, les policiers ne pénétraient pas dans les villages et autorisaient les visiteurs à y entrer.

Ecrivez immédiatement, s’il vous plait, en Anglais ou dans votre propre langue, une lettre pour:

– appeler les autorités à ne pas arrêter les trois leaders des manifestations et à abandonner toute fausse accusation contre eux ;
– les obliger à relâcher les deux manifestants pacifiques (Makish et Satish), actuellement en détention ;
– les appeler à respecter immédiatement les droits de liberté d’expression et de rassemblement des manifestants en accord avec les obligations de l’Inde selon le droit international.

ENVOYEZ, S’IL VOUS PLAIT, VOS APPELS AVANT LE 28 JUIN 2010 AU

Premier Ministre : Prime MinisterManmohan Singh South Block, Raisina Hill New Delhi 110 00, India ; Fax : +91 11 2301 7931 ; Email ; via le site internet http://pmindia.nic.in/feedback.php Salutation: Dear Prime Minister

Premier Ministre du Tamil Nadu :ChiefMinisterMs.J. Jayalalitha Fort St George Chennai 600 009 India Email: cmcell@tn.gov.in Salutation: DearChiefMinister

Des messages de solidarités peuvent être envoyés à : NGO People’s Movement Against Nuclear Energy Dr S. P. Udayakumar Idinthakarai PO 627104 Tamil Nadu India

Tony Henderson est un écrivain indépendant qui travaille à Hong Kong depuis 1980, et auparavant au Japon pendant 7 ans, après avoir passé un an en Libye et deux ans sur l’île Maurice.

Tony Henderson is a freelance writer working in Hong Kong, since 1980, and previously Japan, for seven years following two years in Mauritius after a year in Libya

Traduction : Alexis-Michel Gauvrit