Pressenza Rédaction Paris, 08/03/12 Le premier ministre israélien et le président de l’État hébreu, Shimon Peres, ont tous deux été reçus par le président des États-Unis, Barack Obama, qui leur a assuré qu’ils avaient tout son soutien pour continuer à exercer des pressions sur le gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad.

Les sanctions économiques et l’embargo dont l’Iran est victime, entraînent une pénurie de denrées de première nécessité et de médicaments de base qui engendrent à leur tour un scénario très similaire à celui qu’a connu l’Irak et dont nous connaissons déjà les coûts considérables pour la population civile.

Attentats
Dans un article pour GlobalReasearch, Gareth Porter analyse les attentats qui ont secoué Delhi, Bangkok et Tbilissi et qui ont rapidement été présentés comme des agressions contre de diplomates israéliens. Toutefois, les premières analyses semblent s’écarter de la piste iranienne pour se tourner vers un possible attentat sous fausse bannière orchestré par les services de renseignements israéliens, et qui pourraient alimenter la colère contre l’Iran et favoriser, ainsi l’acceptation internationale et nationale d’une attaque nucléaire contre la République perse.

De fait, le mode opératoire utilisé pour ces attentats est le même que celui qui a été employé pour perpétrer les assassinats de scientifiques iraniens, en plaçant des bombes magnétiques dans la voiture des victimes. Le dernier de ces homicides a eu lieu à la mi-janvier cette année, au milieu du silence complice des médias.

Armes nucléaires
Barack Obama, adoptant une position absolument schizophrène, assure qu’il est encore possible de trouver des solutions diplomatiques au conflit avec l’Iran ; pourtant, son soutien sans bornes aux politiques militaires israéliennes sur la question palestinienne, et son agressivité constante envers le gouvernement iranien montrent qu’il est prêt à céder aux pressions des républicains et du lobby sioniste américain qui lui forcent la main pour que la punition maximale soit infligée à un pays qu’ils taxent de « méchant » et de « corrompu ». Dans Asia Times, Pepe Escobar tente de décrypter les mots du président afro-américain et de connaître ses véritables intentions ou, à défaut, de savoir si c’est lui qui conçoit les politiques ou si au contraire ces politiques sont conçues de l’extérieur.

Noam Chomsky a également écrit sur le danger d’une attaque imminente contre l’Iran. Selon ses analyses, nombreux sont ceux qui pensent que le Proche-Orient pourrait devenir une zone beaucoup plus sûre si l’Iran se dotait de l’arme atomique, dissuadant ainsi les grandes puissances militaires qui l’ont en ligne de mire. De fait, la perception la plus répandue est que le danger pour la région et le monde entier ne vient pas de l’Iran mais d’Israël et des États-unis.

« Dans Défense de la Terre Sainte, une étude complète de la politique de sécurité et de la politique étrangère israéliennes, Zeev Maoz, un des principaux analystes stratégiques israéliens, conclut que le résultat de la politique nucléaire israélienne est résolument négatif et qu’il nuit à la sécurité de l’État hébreu. L’expert exhorte plutôt Israël à tenter de mettre un place un traité régional de proscription des armes de destruction massive et à créer une zone libre d’armes nucléaires, comme le suggérait, en 1974, une résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies » écrit Noam Chomsky pour expliquer l’échec des politiques de sécurité du gouvernement israélien, qui ne font rien d’autre que déstabiliser et importuner encore plus ses voisins.

De la sagesse
Cette situation délicate demande, pour être réglée, la plus grande sagesse. Pour le moment, MM. Ahmadinejad, Peres, Netanyahou, Obama et Khamenei se sont montrés peu enclins au dialogue et à la compréhension. Dans ce sens, il est probable que le rapprochement de la Chine et de l’Inde du gouvernement iranien permette de ne pas prendre de décisions à la légère ; de fait, le président iranien est le seul à ne pas avoir attaqué d’autres pays durant son mandat et il serait donc possible d’écarter une éventuelle action militaire de son côté. Reste encore à savoir si les médias hégémoniques arriveront à faire avaler leurs versions insidieuses qui entretiennent la passivité des gens de bien.
Comme le disait déjà Martin Luther King, « Ce qui m’effraie, ce n’est pas l’oppression des méchants ; c’est l’indifférence des bons. »